Marie, 54 ans, veuve de trois enfants, habitante de Roche-Bois, risque de se retrouver sur le pavé avec ses trois enfants. Elle n’arrive plus à rembourser le prêt immobilier contracté par son défunt époux pour l’achat de sa maison.
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La vie de Marie a basculé il y a six ans. Pour tout revenu, elle doit se contenter des Rs 5 000 de sa pension de veuve. Si deux de ses enfants sont désormais indépendants, le benjamin de 18 ans vit toujours avec elle.
En 2000, Roland, son époux, avait contracté un emprunt de Rs 425 000 pour acquérir une maison en béton de trois pièces, avec salon et salle à manger, d’une superficie de 229,30 m2. Il devait rembourser cet emprunt sur 20 ans, en payant une mensualité de Rs 7 000. Si au départ il a pu honorer ses engagements, un malheur devait frapper Roland qui est tombé malade : il a souffert de diabète, d’urée, puis de cancer. Le 17 juin 2009, il s’est éteint à l’âge de 48 ans.
Pendant ce temps, ses arriérés se sont accumulés. Roland devait la somme de Rs 788 758 (capital + intérêts) à la Mauritius Housing Company (MHC), selon la mise en demeure servie à sa veuve en mars 2009. Et les intérêts ont continué à s’accumuler.
« Je survis grâce à ma pension de vieillesse. J’ai tenté de négocier avec la MHC. Elle a exigé de moi un dépôt de Rs 300 000 et un paiement mensuel de Rs 10 000. Ils m’ont dit de vendre la maison et m’ont déclaré que si je ne pouvais payer, ils procéderaient à la saisie de la maison », déplore Marie.Elle lance un appel aux autorités : « Laissez-moi vivre dans ma maison jusqu’à ma mort. Je suis disposée à payer la mensualité avec ma pension de veuve. À mon décès, la MHC pourra prendre la maison. Je n’ai nulle part où aller, où vais-je donc trouver Rs 300 000, plus Rs 10 000 mensuelles? » se demande Marie.
Un préposé de la MHC laisse entendre que l’organisme est ouvert aux négociations, afin de trouver une solution appropriée au cas de Marie. « Un plan de rééchelonnement de la dette est prévu pour tous les clients qui ont des retards de paiement », dit-il.
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