Son épouse tuée dans un accident : «Dans so plas ti bizin mwa», pleure le veuf dévasté par cette tragique disparition

Maya Ramkooleea, âgée de 59 ans, avait prévu un voyage spirituel en Inde pour le mois d’octobre prochain. Elle se réjouissait à l’idée de s’y rendre en compagnie de ses proches, mais le destin en a décidé autrement. Mardi matin, après avoir déposé son époux Adil, 70 ans, à Rivière du Rempart, elle a perdu le contrôle de sa voiture. Le véhicule a percuté un pylône électrique. Elle n’a pas survécu.

Le regard vide, les yeux rougis par les larmes, soutenu par les siens, Adil Ramkooleea est un homme brisé. Cela faisait plus de quarante ans qu’il partageait sa vie avec Maya. Le couple, originaire de Plaine des Roches, a trois enfants : deux filles et un garçon, actuellement en Australie pour ses études. Son épouse était femme au foyer.

« Elle était si douce, très pieuse », confie son mari en pleurant. Depuis quelque temps, Maya se préparait pour ce pèlerinage tant attendu. « Tout était déjà prêt. Elle avait commencé à payer pour ce voyage. Elle devait partir avec mon frère, ma belle-sœur et d’autres proches. Moi, je ne pouvais pas y aller à cause de ma santé. Je lui ai dit que sa présence suffisait, c’était comme si j’y allais aussi », explique-t-il, le cœur serré.

« Elle aimait être entourée de la famille », poursuit le veuf. « Mon épouse a toujours été là pour tout le monde. Elle était comme une mère pour chacun de nous », ajoute-t-il. Ce qui lui est insupportable, c’est que son épouse était en parfaite santé. « Elle était en pleine forme. Elle s’occupait de tout à la maison. Elle ne suivait aucun traitement », dit-il avec amertume.

« Mo plis malade ki li. La mem mo pa truv kapav marse », glisse-t-il, la voix cassée. Il ne comprend pas pourquoi le destin lui a pris sa compagne. « Dans so plas ti bizin mwa», sanglote-t-il. Le mardi 24 juin restera une date noire pour la famille. Un pilier leur a été arraché.

Ce matin-là, Adil raconte qu’il ne se sentait pas bien. « D’habitude, je transporte des travailleurs le matin. Mais ce jour-là, je ne me sentais pas en forme. J’ai demandé à mon épouse de me déposer à Rivière du Rempart, à l’endroit où je les récupère. Elle a accepté. Elle m’a déposé, puis sur le chemin du retour, elle a eu cet accident tragique », raconte-t-il.

À l’annonce de la nouvelle, il s’est précipité sur les lieux. « Elle était inconsciente, les airbags s’étaient déclenchés. Le SAMU est intervenu et a tenté de la ranimer pendant environ une demi-heure. Mais elle ne s’est jamais réveillée. C’était trop tard », pleure Adil.

L’autopsie a révélé que la victime est décédée d’un choc hémorragique consécutif à des blessures au visage. Cette disparition a bouleversé toute la famille. Leur fils est revenu de l’étranger pour assister aux funérailles qui ont eu lieu jeudi matin à Plaine des Roches.