Explik Ou Ka

Son bébé brûlé au 3e degré: une famille escroquée de Rs 145 000

La mère de l’enfant recherche désespérément son argent
Une famille dont le bébé de 18 mois souffre de brûlures au 3e degré a été victime d’une escroquerie. Le malfrat a promis à cette famille la guérison de leur enfant en Angleterre. Il a pris la fuite avec une somme de Rs 145 000 destinée aux soins du nourrisson. Désemparée, la mère ne sait plus à quel saint se vouer... La main droite de Vaishnav Pokiri fait peine à voir. Ce bébé de 18 mois a reçu de graves brûlures au 3e degré. Cet incident s’est produit en octobre 2014, au moment où sa grand-mère maternelle versait de l’eau bouillante dans un récipient. Sans se rendre compte, l’enfant a plongé sa main droite dans le récipient. Il a immédiatement été conduit à l’hôpital du Nord, avant d’être transféré à l’unité des grands brûlés de l’hôpital Victoria de Candos. Suite à cet incident, la famille Pokiri de Lallmatie a reçu la visite des policiers. Vidya, la mère a été appelée à s’expliquer sur les circonstances de cet incident. Le petit Vaishnav a séjourné durant deux mois au sein de l’établissement hospitalier. Quand il a obtenu sa décharge en décembre dernier, Vidya note des enflures sur les quatre doigts de son bébé. Elle en fait part au médecin. Celui-ci l’invite à pratiquer des massages. Pas du tout convaincue de cette suggestion, cette mère décide de consulter un médecin du privé. L’enfant reçoit alors des traitements au sein d’une clinique privée durant trois mois, pour un coût de Rs 125 000. Au mois de mars dernier, les doigts du petit apparaissent toujours enflés. Vidya se fait alors un sang d’encre. Elle en parle au médecin : elle est priée de renouveler le précédent traitement, au coût de Rs 110 000. Un malheur n’arrive jamais seul. Vidya tombe sur un inconnu, habitant de Vallée-Pitot. Ce dernier se présente comme un « agent de l’immigration d’Angleterre » à Maurice. Il souhaite à tout prix venir en aide à cette famille désemparée. Il propose même des soins avancés gratuitement pour l’enfant au pays de Sa Majesté. « Au départ, il affirmait avoir besoin d’un ‘handy-man’. Mon époux a accepté la proposition et lui a donné Rs 25 000 comme avance sur les frais de procédures. Ensuite, il nous a affirmé que mon mari pourrait emmener mon fils et moi. Mon bébé pourrait bénéficier de soins gratuits en Angleterre, affirmait-il. Li pou guéri vite. Mo fine accepté. Mais j’ai dû lui donner encore Rs 145 000 », confie la mère avec tristesse. Vidya effectue un premier versement au compte de l’individu. Rendez-vous est fixé dans un hôtel de luxe de la capitale. Un autre versement est effectué durant le mois de mars dernier. Le total des versements atteint alors Rs 145 000. Après qu’il a touché l’argent, raconte la mère, l’habitant de Vallée-Pitot l’a informé qu’il devait se rendre en Angleterre pour rejoindre son enfant malade. Un mois après, Vidya n’a plus reçu de nouvelle de ‘l’agent’. Elle se rend alors au sein de cet hôtel pour se renseigner. Sur place, elle tombe des nues en apprenant qu’il n’y a aucun agent de l’immigration d’Angleterre qui y a réservé une chambre. Sentant qu’elle a été piégée, la mère a consigné une déposition au poste de police du port. Une semaine après, la police a procédé à l’arrestation de l’escroc qui est connu des services de police.  Arrêté et traduit en cour, le suspect a retrouvé la liberté sous caution. Vidya envisage aujourd’hui des actions légales. Hélas, par manque de preuves, elle ne peut entamer des poursuites. « Un homme de loi m’a assuré qu’il n’y avait pas suffisamment de preuve pour réclamer mes Rs 145 000. Pourtant, j’ai mon relevé bancaire et un enregistrement qui établissent que cet individu a bien pris mon argent. Aujourd’hui, j’en ai bien besoin pour faire soigner mon enfant », pleure la mère. Sollicité pour un avis, Me Coomara Pyaneeandee invite la plaignante à prendre contact avec l’enquêteur principal dans cette affaire. Selon lui, Vidya Pokiri est contrainte de patienter, le temps que l’affaire au pénal prenne fin, avant d’enclencher les procédures au civil. « La dame peut toujours écrire une lettre pour demander un suivi sur cette enquête », explique l’avocat.
Publicité
Related Article
 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !