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Son beau-père décédé : Natanaela, 17 ans, risque l’expulsion vers Madagascar

Le PIO demande à Lydia Banan de soumettre son dossier pour une demande de permis de résident.
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Le Malgache Natanaela Rasolomanana, 17 ans, devra plier bagage pour regagner son pays natal d’ici le dimanche 9 février. Il a passé les huit dernières années à Maurice avec sa mère. 

Natanaela Rasolomanana est arrivé à Maurice en 2012, à l’âge de neuf ans, avec sa mère, Lydia Banan. Cette dernière, de nationalité malgache, est arrivée avec un permis de travail et elle est depuis employée dans une usine de textile à Forest Side. 

Selon un document du Passeport & Immigration Office (PIO), en date du 16 novembre 2018, Natanaela Rasolomanana pouvait rester sur le sol mauricien jusqu’au 8 octobre 2020, date à laquelle il aura 18 ans. Il est actuellement étudiant en Grade 11 dans un collège privé des hautes Plaines-Wilhems

Mais un événement tragique est venu tout chambouler, notamment le décès de son beau-père. En fait, Lydia Banan, 49 ans, a épousé civilement Christian Gaëtan Marcel Banan, un Mauricien, en juin 2017. 

Dans une lettre datée du 16 novembre 2018, le PIO informe Lydia Banan qu’en vertu de la section 5(1) (c) de l’Immigration Act, elle est habilitée à rester à Maurice en tant qu’épouse du Mauricien. 

« Du coup, je n’avais plus besoin d’un permis de travail », souligne-t-elle. Dans la foulée, le PIO attire l’attention de Lydia Banan sur la section 6(2) de l’Immigration Act qui stipule que « a person who acquired the status of resident under section 5(1)(c), shall cease to be a resident six months after the termination of the marriage to the citizen ». 

Le 11 avril 2019, Christian Gaetan Marcel Banan décède. Huit mois plus tard, le 11 décembre 2019, le PIO informe Lydia Banan que si son fils et elle souhaitent rester sur le sol mauricien, elle doit faire une demande de permis de résidence auprès du PIO. Lydia Banan affirme avoir fait une demande en ce sens.

Mais le 28 décembre 2019, Lydia Banan et son fils, Natanaela Rasolomanana, prennent l’avion pour Madagascar. À leur retour à Maurice le 26 janvier 2020, Lydia Banan indique qu’elle est tombée des nues lorsqu’elle a été informée par les préposés de l’Immigration qu’elle ne pourra continuer à rester sur le sol mauricien en vertu de la section 5(1)(c) de l’Immigration Act. 

« Ils m’ont néanmoins bienveillamment accordé un délai de quatorze jours, qui prend fin le dimanche 9 février, afin que je puisse compléter mes démarches », dit-elle. 

Lydia Banan indique avoir fourni tous les documents réclamés par le PIO, mais qu’elle ne lui manque que son acte de naissance et de celui de son fils. « Mon frère, à Madagascar, est en train de faire les démarches, afin d’obtenir des actes de naissance fraîchement délivrés, car ceux que nous avons datent de 2018. Nous espérons les obtenir dans les prochains jours et les soumettre au PIO », poursuit-elle. 

Pour Lydia Banan, ce serait compliqué de retourner à Madagascar après avoir passé huit années à Maurice. « Ce ne sera pas facile de tout recommencer à zéro. J’ai mon travail ici et Natanaela est actuellement en Grade 11. J’ai d’ailleurs déjà payé les frais de sa scolarité pour une année entière. J’espère pouvoir compléter les formalités cette semaine, au cas contraire nous serions contraints de tout abandonner et de retourner à Madagascar », explique-t-elle. Elle demande aux autorités de revoir son cas sur une base humanitaire.

natanaela
Le délai accordé par le PIO à Lydia Banan et à son fils expire le dimanche 9 février.

 

 

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