Son beau-frère injurie sa compagne : il reçoit un coup de sabre à la main en voulant s’interposer

Yasser Mohamed M., 27 ans,  n’en revient toujours pas. Au cours d’une dispute avec  son beau-frère dimanche à Vallée-Pitot, il a failli avoir la main sectionnée. Muni d’un sabre, Moosa M., le beau-frère, s’en est pris à lui. En toile de fond, des mots grossiers utilisés envers la compagne de la victime. Le suspect a été arrêté.

«Ki manyer mo pou fer pou travay la », se demande Yasser.  Exerçant dans le domaine de la maçonnerie, ses mains sont ses outils les plus précieux. Il  lui faudra quelques semaines   pour se remettre de cette agression. Le jeune homme nous explique que depuis un certain temps, son beau-frère lui cherchait des noises.

« Linn tom dan la drog. Sa pe dire depi de semenn. Li vini, li zour dimounn pou nanye ».

Dimanche, aux alentours de 18 heures, Yasser est à la maison lorsque son beau-frère, qui habite dans la même cour est venu s’asseoir sur un perron. «   Je donnais à boire à mes chiens et je n’ai pas porté attention à lui. Il avait une tasse à la main et soudain il a commencé à lancer des injures à l’encontre de mon épouse. C’en était trop », lâche Yasser. La situation a très vite dégénéré. « Je ne me suis pas laissé faire et je l’ai moi aussi injurié », avance Yasser.

« Lame ti pou sote »

Moosa M., « dans un état second », s’est alors saisi d’un sabre pour m’agresser. «  Mo finn blok sab la pou defann mwa e mo lame finn ouver. Sab la finn tombe. Si mo pa ti blok li, mo lame ti pou sote », explique Yasser. Mais même désarmé, Yasser nous raconte que son beau-frère a continué à le tabasser. « Il m’a asséné des coups de poings et de pied. Je me suis défendu  comme je pouvais malgré ma blessure à la main », poursuit la victime.

Voyant que la situation devenait insoutenable, d’autres membres de la famille sont intervenus. La police de Vallée-Pitot a été immédiatement alertée.  Yasser a dû être transporté à l’hôpital Dr A.G. Jeetoo pour recevoir les premiers soins. Le beau-frère a été placé en état d’arrestation après le récit de Yasser. Il dit désormais craindre pour sa sécurité. « Lors de son interpellation il a dit devant les policiers qu’il n’en avait pas fini avec moi. Linn dire li pou pik mwa », déplore-t-il.  Le suspect a été présenté en cour de Port-Louis lundi. Il répond d’une charge provisoire d’agression avec préméditation.