Son autobus saccagé dans les incidents du week-end dernier

Le patron de la compagnie State Express ne comprend pas. Pourquoi des personnes qui se présentaient comme des manifestants contre la vie chère ont-elles saccagé son autobus ? « Zot dir tou pri pe monte, be pa nou fot sa ! Nou osi nou afekte par ogmantasion pri », affirme Sonalall Seeburrun. Pour lui, ce déchaînement de violence contre son outil de travail et celui de ses employés est une injustice.

Les faits se sont produits à Roche-Bois, tôt samedi 23 avril, au terme d’une nuit agitée en divers endroits de l’île. Le receveur et le conducteur de l’autobus s’apprêtaient à débuter leur journée. Mais des individus, qui avaient mis le feu à des pneus sur la route, leur ont demandé de sortir du véhicule, avant de se mettre à le saccager. Un sergent de police qui était dans les parages a alerté ses collègues, raconte le receveur, un habitant de Camp-Thorel âgé de 67 ans.

Un peu plus tard, c’est la Special Mobile Force qui a remorqué l’autobus jusqu’au poste de police. Sonalall Seeburrun estime le préjudice à Rs 250 000. Il doit non seulement payer les réparations mais aussi les salaires de ses deux employés qui se retrouvent au chômage technique. L’autobus assure normalement le trajet entre Port-Louis et Flacq sur la ligne 25.

Le propriétaire et le receveur ont porté plainte. La police compte sur les images des caméras de surveillance et les recoupements d’informations sur le terrain pour identifier les auteurs de cet acte de vandalisme.