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Sommet IDC : craintes des entreprises locales face à la sécurité cybernétique

idc Les intervenants de la conférence de l’International Data Corporation.

À l’aube de l’industrie du futur, les entreprises se préoccupent, en priorité, de la sécurité physique et cybernétique des réseaux. Ce thème sonne comme un écho aux inquiétudes des professionnels mauriciens, exprimées lors du sommet tenu mercredi à l’hôtel Hilton à Flic-en-Flac à l’initiative de l’International Data Corporation.

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Selon une étude menée par l’International Data Corporation (IDC), fournisseur mondial d’information commerciale de la technologie de l’information et des télécommunications, les professionnels mauriciens sont en majorité inquiets de la sauvegarde de la sécurité digitale. La moitié des sondés, au moins, se dit concernée par la disponibilité des nouvelles technologies, souligne Mark Walker, vice-président associé de l’IDC pour la région subsaharienne.

La réalité de la cyber-sécurité, selon lui, remet en question la simple utilisation de pare-feu et autres protections des réseaux. « Ce périmètre était fiable quand les attaques étaient encore peu fréquentes, mais a aujourd’hui perdu sa pertinence. Il y a toujours maintenant des atteintes à ce périmètre électronique », dit-il. Mark Walker évoque d’autres dangers dont le hameçonnage, le rançongiciel, le cyberware et les logiciels malveillants, entre autres.

Karien Geldenhuys, CEO de la société sud-africaine FABS, estime que les entreprises mauriciennes adoptent cependant une approche traditionnelle quant à la sécurité informatique. « On ne peut plus continuer qu’avec des firewall, des anti-virus. Il s’agit maintenant de comprendre qu’il faut passer à une autre étape. Les paramètres ont changé. Il faut qu’elles consacrent plus de temps à prévenir et anticiper les autres types d’attaques », déclare-t-elle.

Elle recommande que les entreprises adoptent un programme de résilience qui est remis à jour régulièrement. Selon elle, cette problématique
doit être traitée au niveau du conseil d’administration, mieux placée pour prendre des décisions et d’allouer les finances nécessaires. Elle conseille aussi des contrôles périodiques inopinés afin de déceler les éventuelles failles.

Le ton est aussi donné par Praven Pillay, directeur général de Maxtec qui avertit que, présentement, toute entreprise est vulnérable aux attaques numériques. « Le temps d’ériger un firewall pour se protéger est révolu. Nous sommes arrivés à un niveau de sophistication et il nous faut une gamme étendue de sécurités perfectionnées », dit-il. 

Les banques sont plus que conscientes des exigences importantes en matière de fiabilité, de disponibilité, de robustesse. Sanjiv Bhasin, CEO d’AfrAsia,  indique que les nouvelles technologies permettent d’étendre le marché mais elles posent aussi des grands défis aux banques. « Les banques qui n’arrivent pas à innover sont condamnées. Pour celles qui évoluent, la sécurité informatique est primordiale pour les affaires, les clients et les partenaires »,estime-t-il. Pour Manickchand Beejan, directeur-général de la State Investment Corporation, l’utilisation des technologies innovantes peut inciter une meilleure acceptation du processus de gestion par les employés. Il note une productivité accrue de ces derniers grâce à leur inclusion dans les efforts de cette compagnie financière à mener ses objectifs.  Pour Rai Basgeet, Chief Technical Officer de Mauritius Telecom, l’innovation reste au centre des préoccupations de la compagnie qui vise à adopter les nouveaux concepts de chaîne de blocs, de cryptomonnaie et d’intelligence artificielle, entre autres. 

Prévisions de l’IDC : la dématérialisation des TIC va s’accentuer

L’avenir de l’informatique est dans les nuages. En effet, selon Mark Walker, Associate Vice President d’IDC, la dématérialisation de l’informatique continue de prendre de l’ampleur. Il indique par exemple qu’en 2020, 25 % des entreprises mondiales opteront pour des services de cybersécurité dans le cloud, hébergés à distance ou par logiciel en tant que service (SaaS).

Par ailleurs, les investissements en Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) vont augmenter dans les années à venir. La demande des entreprises en bande passante va « exploser » tout comme la gestion des appareils informatiques.

Mark Walker estime qu’au Moyen Orient, en Turquie et en Afrique (META) les créations d’entreprises utilisant les ‘big datas’ passeront de 35,7 % actuellement à 62,5 %. De nouveaux besoins en stockage et en gestion de données apparaîtront. Les niveaux de sécurité et de confidentialité augmenteront également.

Enfin, les villes intelligentes seront demandeuses en technologies liées au transport, aux services sociaux (santé, assurance, formation, etc.), à l’administration, à l’énergie, à la sécurité et à l’environnement.

 

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