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Sommet de la francophonie à Madagascar - Chagos : SAJ déterminé à porter le litige devant la Cour internationale de Justice

Le Premier ministre a profité du Sommet de la francophonie à Madagascar pour obtenir le soutien d’un maximum d’États en vue de pour porter le litige sur les Chagos devant la Cour internationale de Justice avant l’échéance de juin.

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Le 16e Sommet de la francophonie, à Madagascar, s’est transformé en mission de lobbying en faveur des Chagos pour le Premier ministre mauricien. Cela pour contrer les dernières actions du gouvernement britannique concernant le litige entourant l’archipel. Ce dernier a pris la décision unilatérale, le 16 novembre, de refuser aux Chagossiens le droit de retour sur leur archipel.

Un proche collaborateur du Premier ministre sur le dossier indique que ce dernier songe à demander aux Nations unies d’avancer la date du vote de la résolution pour que la Cour internationale de Justice (CIJ) donne son avis consultatif sur la question. Le chef du gouvernement, sir Anerood Jugnauth, a abordé la question lors de son discours, le dimanche 27 novembre, mais aussi lors de ses rencontres avec plusieurs chefs d’États.

« Avant d’aller à Madagascar, le PM a indiqué qu’à cause de l’attitude des Anglais, il semble qu’il n’y aura pas d’avancées. On semble être arrivé à un ‘deadlock’. Il compte demander aux Nations unies de revoir leur calendrier pour le vote de la résolution. Il faut un maximum de soutien dans cette optique », confie notre source. Les Britanniques voulaient éviter à tout prix d’avoir affaire à la CIJ.

 Le gouvernement mauricien avait accepté de reporter le vote de la résolution nécessaire pour porter le litige devant la Cour à juin 2017, histoire d’essayer de trouver une solution. Dépendant de l’attitude des représentants du gouvernement britannique lors de la prochaine réunion, prévue à Londres en décembre, cette option reste donc ouverte. « Maintenant, tout dépendra des Nations unies et des possibilités au niveau du calendrier », dit notre source.

Lors du sommet, sir Anerood a commencé par aborder l’économie bleue. Il a assuré que ce nouveau domaine « requiert aussi le respect de la souveraineté des États sur leurs territoires et les ressources océaniques concernées ». Le Premier ministre a enchaîné : « Je voudrais partager avec vous la vive condamnation du gouvernement et du peuple mauricien concernant la récente action unilatérale du Royaume-Uni visant à priver les Mauriciens d’origine chagossienne de leur droit de retour sur l’archipel des Chagos.»

Après avoir qualifié cet acte de « violation flagrante de la souveraineté »  de Maurice et remercié les pays membres de la francophonie de leur condamnation de « l’amputation illégale » des Chagos du territoire de Maurice, le PM a lancé un appel. « Nous espérons pouvoir continuer à compter sur votre précieux soutien, plus particulièrement pour l’adoption d’une résolution aux Nations unies demandant un avis consultatif de la Cour internationale de Justice sur la question.»

Cet appel au soutien de la résolution aux Nations unies, SAJ l’a aussi fait lors des face-à-face qu’il a pu avoir avec d’autres chefs d’États durant le week-end, indique son service de presse. Parmi, on trouve Justin Trudeau, Premier ministre canadien, qui a été invité à visiter Maurice, le Président des Seychelles, Danny Faure, Azali Assoumani, le président comorien, le président de la Serbie, Tomislav Nikoli, qui aurait trouvé des similitudes entre les Chagos et le Kosovo, le président du Congo, Joseph Kabila, celui du Niger, Mahamadou Issoufou, ainsi que le Secrétaire général de l’organisation internationale de la Francophonie, Michaëlle Jean.


Formation professionnelle : un accord signé avec le Canada

Les échanges entre le Canada et Maurice ne se sont pas résumés à une poignée de main symbolique entre sir Anerood Jugnauth et Justin Trudeau. Un accord de coopération a été signé avec le Nouveau Brunswick, province maritime du Canada, dans le secteur de l’éducation. C’est le secrétaire au Cabinet, Nayen Kumar Ballah, qui a signé l’accord au nom de Maurice.  Il fait provision pour que le Canada apporte son expertise dans le domaine de la formation professionnelle. Ce qui devrait aider le ministère de l’Éducation dans son ambition de transformer les trois nouveaux campus universitaires construits par le gouvernement en centres polytechniques. « Cet accord devrait ouvrir la voie à une plus grande coopération dans la formation professionnelle, déclare Nayen Kumar Ballah, cela nous permettra d’explorer les options en termes d’éducation de qualité. »

 

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