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Somduth Dulthumun : «Quelle garantie avons-nous que de tels drames ne se répéteront pas ?»

Somduth Dulthumun, Meghna Raghoobar et Akash Sobrun.

«Pèlerinage de Maha Shivratri : Après le drame de dimanche, que faire pour éviter de nouvelles tragédies ? » C’était le thème abordé dans l’émission « Au Cœur de l’Info », le lundi 4 mars 2024, sur Radio Plus. Patrick Hilbert a reçu la sociologue Meghna Raghoobar, Somduth Dulthumun, ancien président de la Mauritius Sanatan Dharma Temples Federation (MSDTF), et Akash Sobrun, président de l’association Proud Hindu.

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Des responsables religieux et des experts soulignent les dangers des gros kanwars lors du pèlerinage à Grand-Bassin, appelant à des mesures légales pour assurer la sécurité des dévots. Des amendes sévères sont prévues pour les infractions à l’Electricity Act (une personne qui interfère ou endommage une ligne électrique du CEB est passible à une amende ne dépassant pas Rs 100 000 et une peine d’emprisonnement ne dépassant pas cinq ans), ce qui met l’accent sur la nécessité de respecter les recommandations de la police. Ce sont dans les grandes lignes ce qui ressort de l’émission « Au cœur de l’info » sur Radio Plus, lundi après-midi.

« Depuis 25 ans, nous avons continuellement appelé les Mauriciens à ne pas construire de gros kanwars. C’est un risque qu’ils encourent et nous n’avons cessé de les alerter. Les gros kanwars ne sont pas un signe de dévotion », a expliqué Somduth Dulthumun, ancien président de la Mauritius Sanatan Dharma Temples Federation (MSDTF). Pour lui, le drame de dimanche est « révoltant » car il aurait pu être évité. « Avec ces gros kanwars, quelle garantie avons-nous que de tels drames ne se répéteront pas dans les années à venir ? » s’est-il demandé.

Akash Sobrun, président de l’association Proud Hindu, insiste sur l’importance de suivre les recommandations de la police et de la Task Force pour assurer des jours futurs sans incidents. Il espère qu’un tel drame ne se reproduira pas une troisième fois, rappelant les tragédies ayant fait deux morts en 2023 et six cette année. Bhojraj Ghoorbin, le président de la MSDTF, demande également aux dévots « de suivr les recommandations pour assurer la sécurité ». Il intervenait de Morcellement St-André.

Pour sa part, la sociologue Meghna Raghoobar est d’avis qu’il faut absolument un encadrement légal qui va au-delà des recommandations. « Nous avons constaté que jusqu’à présent, les recommandations ne sont pas suivies. Il faut donc venir avec des lois pour assurer la sécurité des dévots qui portent les kanwars, mais aussi de la population », a-t-elle soutenu, tout en indiquant qu’il faut que « les jeunes qui montent ces kanwars soient encadrés par les aînés ». « Il leur manque cette maturité pour se pencher sur l’aspect sécurité. Il faut donc que les plus âgés puissent les guider et faire un suivi de la construction des kanwars. On ne peut plus se permettre d’avoir des kanwars énormes sur nos routes », a-t-elle ajouté.

 

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