Deux bénéficiaires d’un terrain à bail dénoncent un de leurs voisins de construction illégale. La maison n’est pas conforme aux normes et cela leur cause de graves préjudices. Ces deux dames ont consigné une plainte au conseil de district de Pamplemousses, mais la construction suit son cours.
À Solitude, 40 terrains à bail ont été octroyés par le gouvernement à plusieurs familles pour la construction de leurs maisons. Reshma et Ghislaine, deux bénéficiaires de ces terrains, font face à un problème concernant l’attitude d’un voisin et ont tenu à exprimer leur mécontentement. Selon elles, le propriétaire d’un des lopins de terre n’a pas respecté les règles de construction.
« Nous avons tous reçu le même contrat et les mêmes règlements à respecter. Notre voisin a construit sa maison, mais ne respecte aucune norme », s’insurge Reshma. « Le surplus de terre provenant de la construction de sa maison a été balancé sur ma propriété. Nous avons tenté de régler le problème à l’amiable, mais ce monsieur fait la sourde oreille », ajoute-t-elle.
Ghislaine, elle, nous indique qu’elle fait face à un problème plus sérieux. « Il y a des règles de construction strictes à respecter. Une distance minimale de 3 pieds doit être maintenue entre un mur (balisage) et le bâtiment en construction. Or, tel n’est pas le cas sur ce site », déplore la dame. « Il a construit sur le mur de balisage qui s’élève à plus de 12 pieds de haut. Je suis ainsi privée d’air et d’éclairage. Ce mur nous donne l’impression d’être en prison », dit-elle la voix brisée. Les deux voisines disent avoir toutes deux consigné une plainte au conseil de district de Pamplemousses le 5 février 2018. « Au lieu de stopper le chantier, le monsieur a fait accélérer les travaux et sa maison est pratiquement achevée », explique Ghislaine exaspérée.
Selon Suneal Purgus, président du conseil de district de Pamplemousses, ladite construction n’est pas conforme aux plans soumis. « Une première correspondance a été adressée au propriétaire, nous l’avons convoqué pour lui faire part des modifications qu’il doit apporter pour remettre la situation en état. Étant donné que le monsieur ne s’est pas présenté, une deuxième lettre lui a été envoyée dont une Notice of Intended Prosecution (NIP) qui indique qu’il sera poursuivi s’il ne se présente pas à notre convocation dans un délai de sept jours ». Le président du conseil de district indique « avoir fait tout le nécessaire à son niveau ». « Il n’y a aucune autre action que nous pouvons prendre dans l’immédiat. Il faut attendre que le cas soit appelé en cour », ajoute Suneal Purgus.
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