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Soirées nocturnes : lorsque les seniors et les jeunes ne sont pas sur la même longueur d’ondes

Des seniors et des jeunes sont en déssacord sur les concerts publics. Des seniors et des jeunes sont en déssacord sur les concerts publics.

Les séniors et les jeunes ne partagent pas les mêmes vues sur la bonne façon de tenir les concerts publics. La soirée musique, son et lumière, organisée samedi au ‘Live N Direct l’espoir kiltirel’, à Pointe-aux-Sables, a connu un franc succès, mais ce n’était pas au goût des habitants qui ne savent plus sur quel pied… danser, selon Jean-Jacques, un senior de la localité qui a pris la tête du combat contre de tels « excès ». Cet ex fonctionnaire a déposé une plainte au Citizens Advice Bureau de la région. Bruno Raya de la direction de l’organisation culturelle a, lui, apporté un bémol au débat. 

À partir de 22 heures, dit Jean-Jacques, on a commencé à diffuser une musique assourdissante accompagnée d’un faisceau laser balayant le ciel dans un kaléidoscope de couleurs. 

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« L’arrivée providentielle de la pluie vers 3 h 45 a mis prématurément fin à cette nuit de cauchemar pour les résidents de la Tour Koenig, Morcellement Rey, Morcellement Sagittaire et Débarcadère », indique Jean-Jacques au comble de l’exaspération. Autrement, la fête se serait prolongée jusqu’àl’aube. « Je n’ai pu, comme bien d’autres personnes, avoir une bonne nuit de sommeil. J’ai dû téléphoner à la police pour me plaindre de cette violation de la tranquillité des gens. »

C’est le lundi suivant que les autorités ont été alertées. D’autres actions au plus haut niveau sont également attendues

La fête du samedi soir…

Les opposants comptent, en effet, alerter le ministère de la Santé et attendent une intervention du bureau du Premier ministre. Le but est de savoir comment le permis a été accordé aux organisateurs et dans quels paramètres ils sont autorisés à opérer. Pour Jean-Jacques, tout Pointe-aux-Sables a été perturbé samedi par la puissance des hauts parleurs. Une situation difficile à gérer, s’insurge-t-il, quand on tient compte du fait que parmi étaient les habitants de Pointe-aux-Sables, « il y a non seulement des personnes âgées, mais aussi des malades, des handicapés et d’autres personnes qui doivent se rendre au travail. » Cependant, l’envers du décor nous fait voir une foule de fans dont surtout des jeunes qui trouvent en ces concerts un style de musique qu’ils affectionnent. Ils sont là pour s’amuser et s’éclater dans une ambiance de fièvre du samedi soir. 

C’est sur les réseaux sociaux que les deux groupes ont commencé à s’affronter. Des fois avec virulence. 

Les aînés condamnent ceux qui viennent troubler leur calme. Ils ont le sentiment que ce genre d’activité insupportable est en passe de devenir permanente. Ils veulent s’attaquer au problème à la source et mettre les organisateurs au pas. Pour les adeptes de ce genre de programme, la réplique ne s’est pas fait attendre. Parfois de manière sarcastique : « Si pa kapav dormi lakaz, al dormi lors montagne. »

Bruno RayaBruno Raya : « Nous opérons dans une zone industrielle »

Bruno Raya, artiste et à la tête de la nouvelle organisation, dit d’emblée que les gestionnaires des lieux ont dû passer par toutes les étapes pour obtenir le permis d’opération dans cette zone industrielle.  « Un panneau a été placé sur le site pendant une période dépassant la limite exigée et des publications ont été faites dans la presse. On n’a pas eu une seule objection. Il s’agit maintenant de s’attaquer à la question de décibels qui sera du ressort des autorités », avance le promoteur du projet à Pointe-aux-Sables.

Bruno Raya dit avoir été interpellé par la réaction de certaines personnes sur la Toile à la suite du concert de samedi. « C’est pourquoi j’ai sollicité moi-même une rencontre avec le collectif de Pointe-aux-Sables. Je n’ai pas attendu qu’on vienne vers moi. J’ai eu l’occasion de les écouter. Avec le concours des autorités, des résidents et du nôtre, nous devrions parvenir à un accord acceptable à toutes les parties.»  à terme, les administrateurs du centre de Pointe-aux-Sables se sont fixés pour mission de se pencher sur le sort des jeunes de la région. Des cours dans le domaine de la musique, comme le maniement de la ravane, seront donnés surtout à ceux qui n’ont pu faire leur preuve au niveau académiques. « Des perspectives d’avenir s’offriront à eux du moment qu’ils seront épargnés des dangers auxquels ils s’exposent dans la société d’aujourd’hui », explique Bruno Raya.


Un précédent combat du genre gagné en milieu résidentiel

Jean-Jacques n’est pas à sa première confrontation face aux tapageurs. Auparavant, dit-il, c’étaient les voisins qui, à tour de rôle, jouaient la musique à fond chaque week-end. Dans un premier temps, il a tenté de régler le problème à travers le dialogue, mais en vain. C’est au prix d’une campagne médiatique savamment orchestrée qu’il est parvenu à ses fins. C’est lorsque les fêtards nocturnes ont appris que leur comportement était surveillé et qu’ils encouraient le risque de saisie de leur matériel, qu’ils sont passibles d’amende voire de la prison, que le calme est revenu. « Si je n’avais rien fait, aujourd’hui encore on serait sous l’emprise de ces personnes prêtes à se livrer à tous les excès. » 

 

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