Une boutique saccagée, les propriétaires molestés et menacés par des voisins. Deux cigarettes ont mis le feu aux poudres dans la nuit du lundi 4 avril, à la NHDC de Camp-Ithier, Flacq. La gérante de la tabagie a refusé d’en vendre à un voisin. En colère, celui-ci a rassemblé ses proches et tous ont voulu donner une leçon à la tenancière.
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Les choses ont empiré après l’arrestation de deux fauteurs de troubles. Les membres de leur famille ont menacé de s’en prendre aux commerçants et d’incendier leur maison s’ils ne retiraient pas leur plainte. Les victimes ont préféré abandonner commerce et résidence.
Tout a commencé lundi soir. Un habitant de Camp-Ithier, Flacq, s’est présenté à la tabagie appartenant à Premila, 34 ans, pour acheter deux cigarettes. Cette dernière lui a dit qu’elle n’en vendait pas au détail. Devant ce refus, l’homme s’est mis en colère et a accusé Premila de discrimination. « Linn dir mwa pou tou klian ena, zis pou mwa pena. Linn ale e senk minit apre so frer inn vini, linn dir madam ou get figir pou vande ou », raconte Premila.
Puis sans crier gare, les deux hommes sont entrés dans la tabagie et ont commencé à tout saccager. À un certain moment, l’un d’entre eux est parti. Il est ensuite revenu muni d’une batte de baseball qu’il a utilisée pour tout casser dans la maison.
Le compagnon de Premila a tenté de s’interposer, mais en vain. Cela du fait que la mère et les épouses des assaillants sont arrivées.
Premila a été giflée, alors que l’un des deux hommes s’est saisi d’une barre de fer pour la menacer : « La prosen fwa, kan dir twa servi to bizin servi », a-t-il hurlé.
Premila n’a eu d’autre choix que de dire oui. Elle ajoute que son fils âgé de 7 ans était terrorisé. « Mo ti extra per pou la vi mo garson ki ti bizin al kasyet kot dimoun », raconte Premila.
Tensions
Pendant ce temps, le compagnon de Premila a eu le temps d’alerter le poste de police de Flacq. À l’arrivée des policiers, il y régnait une telle tension que les policiers ont préféré évacuer Premila et les siens. Une plainte a été consignée à la police par la gérante de la tabagie.
Puis sous escorte, elle s’est rendue à la tabagie pour une évaluation des dégâts et des pertes. Elle a constaté la disparition de Rs 1500 représentant la vente du jour et Rs 5000 que son compagnon avait rangées dans la caisse. Les dégâts sont estimés à Rs 50 000.
De nouvelles hostilités devaient éclater, le lendemain et, cette fois à la suite de l’arrestation des deux frères incriminés dans cette affaire d’agression. Sebastian, âgé de 35 ans, et son frère Cyril, âgé, lui, de 34 ans, répondent tous deux d’une accusation provisoire de « damaging property. »
Premila et les siens, aussi bien son fils de 7 ans, ont fait l’objet de menaces de la part des parents des deux hommes, maçons de leur état, alors qu’ils se trouvaient dans l’enceinte du poste de police de Flacq « Zot inn dir fer enn demars pa revinn dan nou lakaz ankor. Zot dir mwa : ‘Nou pou fini zot’ », relate la gérante. Elle lance un appel au commissaire de police de leur venir en aide. Depuis lundi, elle préfère ne plus se rendre à son domicile. « Sa bann dimoun la bien violan, zot inn fer dir si nou pa pou tir nou plint, zot pou met dife dan nou lakaz », dit Premila.
Les deux maçons restent, eux, en détention.
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