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Soins néonatal : l’hôpital Jeetoo se dote d’une NICU

Photos : Suraj Tataree

L’hôpital Dr A. G. Jeetoo a bouclé la boucle en ce qu’il s’agit de la mise en service d’un département de soins intensifs en néonatologie (NICU). Cette nouvelle unité, plus qu’un luxe, est une nécessité dans tout établissement de santé, afin de s’occuper des bébés éprouvant des problèmes à la naissance.

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«Aujourd’hui il nous est possible de sauver la vie d’un bébé né avec un poids inférieur à 1 kilo, au lieu de le transférer dans un autre établissement », dit fièrement le Dr Ismet Nawoor, Regional Health Director (RHD) de l’hôpital Dr A. G. Jeetoo. Avec l’ouverture du Neonatal Intensive Care Unit (NICU), c’est un rêve qui se concrétise pour lui. Père lui-même d’une fille née à 800 grammes en 1991 en Grande-Bretagne, il mesure l’importance d’avoir une telle unité dans l’établissement de santé qu’il dirige. « Ma fille a maintenant 27 ans et elle est en bonne santé. C’est un bébé qui n’aurait pas survécu, s’il n’y avait pas toutes les facilités nécessaires pour permettre une bonne prise en charge », affirme-t-il.

Ainsi, il considère que l’ouverture du NICU n’est pas un luxe, mais une nécessité. L’hôpital portlouisien était le seul jusqu’à présent à ne pas offrir ce type de service. Les bébés ayant un problème de santé devaient être transférés, avec tous les risques que cela comporte, vers les autres établissements de santé, comme le SSRN à Pamplemousses, Jawaharlal Nehru à Rose-Belle et Victoria à Candos. « Les gynécologues et les pédiatres peuvent désormais travailler en toute sérénité, car une prise en charge rapide est appropriée en cas de problème au sein même de l’hôpital Dr A. G. Jeetoo », souligne le Dr Nawoor. Il ajoute que, sur près de 2 000 naissances que l’hôpital a enregistré depuis le début de cette année, 83 étaient des prématurés et 60 ont dû être transférés dans les hôpitaux précités. Ce qui était aussi un inconvénient pour les mamans, car elles devaient parcourir une plus longue distance pour aller rendre visite à leur bébé.

Ce département va ainsi permettre de prévenir le décès des bébés nés prématurément. Ce service est important, d’autant plus que le taux de fertilité a connu une baisse à Maurice, selon le Dr Nawoor. « Sauver la vie de ces bébés prématurés est important et va dans le droit fil de la politique du gouvernement pour que les couples qui le peuvent aient plus d’enfants », soutient le Dr Nawoor.

Attention particulière au NICU

NICU

Le NICU de l’hôpital Dr A. G. Jeetoo est sous la responsabilité du Dr Mohamed Hossen Hossany, consultant en charge au département pédiatrie. Il explique que ce département va s’occuper des nouveaux nés et ceux qui ont des problèmes de santé mineurs ou sévères. Les plus à risque sont ceux nés à terme ou avant terme pour diverses raisons, comme des complications de santé chez la maman en raison de l’hypertension ou du diabète.

Le département est divisé en plusieurs parties. Il y a la Nursery pour les enfants avec de petits soucis de santé comme le diabète et où il faut suivre l’évolution de son taux de glucose. Cette unité s’occupe aussi de ceux qui ont la jaunisse, grâce à un appareil de photothérapie, qui émet une lumière bleue capable d’éliminer la jaunisse à travers l’urine.

Le NICU est aussi équipé d’appareils de haute technologie comme des incubateurs avec des moniteurs et système de respiration (Continuous positive airway pressure respiration) pour aider un enfant qui ne respire pas bien de retrouver sa stabilité. Le département en a trois actuellement, au coût de plus Rs 1, 5 millions l’unité. Deux autres devraient arriver au début de l’année prochaine. L’hôpital envisage de faire l’acquisition de deux autres appareils similaires lors du prochain exercice budgétaire, pour ainsi avoir à terme sept couveuses de ce type. Le département s’occupe d’une dizaine de bébés actuellement, dont un né à 26 semaines.

Toutes les précautions sont prises afin d’éviter tout risque d’infection dans ce département. Une équipe d’une quinzaine de pédiatres, médecins généralistes, infirmières et attendants se relaie pour assurer la surveillance 24h/24 de ces patients très fragiles et qui requièrent la plus grande attention. Tout le personnel médical a reçu une formation en néonatologie avant l’ouverture du département.

 

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