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«Soft Skills» : quand les talents comptent plus que les qualifications

Kesho Gooriah Selon Kesho Gooriah, les ‘softs skills’ démarquent une personne d’une autre.

Outre les certificats académiques ou techniques, de plus en plus les entreprises recherchent d’autres talents chez les candidats en quête d’un emploi. Elles font appel à l’intelligence
émotionnelle, connue comme  « soft skill », pour attirer ceux qui répondent le plus à leurs critères.

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Les « soft skills » ne s’apprennent pas au collège où à l’université, lance d’emblée Kesho Gooriah, directeur de Soft Skills Consultants (Mauritius) Ltd. Ce sont des qualités humaines et relationnelles qui sont de plus en plus demandées lors de recrutements. Des employeurs, à travers des tests psychométriques, veulent savoir si les personnes qu’ils veulent embaucher ont la capacité de communiquer facilement, de tenir les pressions du travail, de faire face à des défis et surtout de travailler en équipe, entre autres.

Spécialisée dans l’étude du comportement au travail, Soft Skills Consultants (Mauritius) Ltd lancera, du 2 au 4 février prochain, à Bagatelle, le « Soft Employment Skills for Career Success ». Ces cours en ligne sont destinés aux jeunes de 12 à 30 ans pour leur permettre de réussir leur entrée dans le monde du travail.

Sans vouloir négliger l’importance des certificats et diplômes académiques, il explique que ce sont les softs skills qui, en complément, démarquent une personne d’une autre. « Elles sont déterminantes pour son embauche et ses possibilités de carrière. L’intelligence émotionnelle permet aux employés de mieux interagir avec leurs collègues de travail et de mieux gérer une situation délicate. Ce sont des compétences critiques qu’on doit avoir pour entrer dans le monde du travail qui est hyper-compétitif », argue Kesho Gooriah.

Une idée qu’épouse Aline Wong, directrice de l’Inattendue. « Pour moi, outre les qualifications académiques, un employé doit aussi avoir un sens de l’intrapreneur », dit-elle. Elle indique que les employés doivent pouvoir agir comme des entrepreneurs à l’intérieur de l’entreprise, notamment pour prendre des initiatives. « Il faut que les employés prennent conscience qu’ils doivent d’abord créer la richesse avant de pouvoir avoir un salaire », souligne-t-elle.

L’entreprise, ajoute Aline Wong, est une grande famille où chaque composant a un rôle à jouer. Elle explique que tout le monde doit y mettre du sien pour le progrès de l’entreprise surtout que l’on vit dans un monde globalisé et hypercompétitif. Dev, patron d’une petite entreprise informatique, abonde dans le même sens.

Il soutient avoir davantage besoin de collaborateurs que de personnes bardées de diplômes mais qui, au final, ne savent pas naviguer dans le monde du travail. Pour lui, une entreprise doit aussi être un lieu où on peut échanger des idées et travailler en étroite collaboration et en toute confiance. « Je me suis déjà vu dans l’obligation de me séparer de plusieurs employés, très qualifiés, mais qui ne répondaient pas aux critères établis. »

Les principaux atouts d’un employé modèle

  • Avoir la capacité de communiquer à l’oral comme à l’écrit.
  • Faire preuve de courtoisie, de patience, avoir le contact facile, mais aussi être à l’aise dans la société et sympathique.
  • Honnêteté, sincérité et intégrité. Respecter les règles de la bonne gouvernance.
  • Capable de s’adapter aux changements rapides qui bouleversent constamment le monde du travail et d’apprendre pour parfaire ses connaissances.
  • Prendre des initiatives.
  • Être polyvalent.
  • Capable de travailler en équipe.
  • Bien se connaître, avoir confiance en soi et savoir gérer ses émotions. L’intelligence émotionnelle permet de mieux interagir avec ses collègues de travail et de mieux gérer les situations délicates.
  • Être ambitieux et capable de relever les défis et vaincre les obstacles.
  • Flexibilité. Les candidats flexibles ont plus de chance de décrocher un emploi.
  • Être compétent.
  • Avoir le sens de leadership.

Formation en soft skills

Kesho Gooriah estime que généralement, les parents mettent l’accent sur les qualifications académiques et techniques, car ils sont mesurables, contrairement aux « soft skills ».

« Ils doivent prendre conscience que, aujourd’hui, de plus en plus d’entreprises mettent en avant les talents de la personne et non seulement sur les qualifications académiques », dit-il.

C’est dans cette optique, poursuit-il, qu’il a lancé le Soft Skills Consultants (Mauritius) Ltd en 2010, à Quatre-Bornes pour aider les jeunes dans leur développement personnel. À ce jour, il a formé plus de 300 personnes. « À travers ces cours, on arrive à cerner les qualités et les faiblesses d’une personne. Ainsi, nous la guidons pour avoir, entre autres, confiance en elle. »

Il explique que les personnes concernées ont aussi l’occasion d’avoir des cours pratiques sur les lieux de travail pour une période de trois mois. Ces cours sont destinés à toutes les catégories d’employés, fait-il ressortir. « Après les cours, la personne arrive facilement à intégrer le monde du travail », affirme-t-il.

 

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