La date du 15 décembre 2017 a été proposée pour la tenue de la grève à l’hôtel Sofitel. C’est ce qu’a affirmé, samedi, Jean Yves Chavrimootoo, négociateur de l’Hotel & Restaurant Employees’ Union dans l’émission Au cœur de l’info. Toutefois, il a souligné que le syndicat est toujours ouvert au dialogue.
Pour le négociateur syndical, c’est la direction de l’hôtel Sofitel qui est à blâmer si on est arrivé à une pareille situation. Elle refuse de négocier, arguant qu’il n’existe pas de Procedural Agreement pour une augmentation salariale de 30 %.
C’est ce refus qui a contraint le syndicat à porter l’affaire devant la Commission de conciliation et de médiation et à demander un vote en faveur de la grève.
Soulignons que, dans un communiqué, la direction de l’hôtel a affirmé que le vrai problème n’était pas le Collective Agreement, mais l’absence d’un Procedural Agreement.
Jean-Yves Chavrimootoo dénonce le fait qu’après 25 ans de service, certains employés touchent un salaire de base de Rs 10 800 par mois, alors que l’industrie touristique est en plein essor. Des superviseurs perçoivent Rs 12 000, dit-il.
Il soutient que même des clients ont été choqués par le niveau des salaires.
Le négociateur syndical affirme que la situation serait aussi tendue dans d’autres établissements hôteliers. Il avance que le syndicat respectera tous les critères en cas de grève, dont celui d’assurer un service minimal.
De son côté, Jocelyn Kwok, CEO de l’Association des hôteliers et restaurateurs de l’île Maurice, est confiant qu’une solution sera trouvée. Il avance qu’aucune entreprise offrant un service minimal ne pourrait enclencher une action de grève, tant qu’il n’y a aucun accord sur les modalités. Ce dont les deux parties n’ont pas encore discuté.
Il souligne que les salaires et conditions de service sont régis par des Remuneration Orders et que plusieurs établissements accordent des salaires plus élevés que le minimum prescrit par la loi. Il explique aussi qu’en raison d’un manque de personnel, des employés sont appelés à travailler à des heures indues et que ce secteur peine à recruter de la main-d’œuvre additionnelle. Il parle de 500 postes vacants dans ce secteur.
Police : Jaylall Boojhawon parle du ras-le-bol des policiers
L’inspecteur Jaylall Boojhawon, président de la Police Officers Solidarity Union, a justifié la récente marche de protestation des policiers en mettant en exergue leurs conditions de travail difficiles. Il a parlé de certains bâtiments délabrés qui servent de poste de police, dont celui de Moka. Il a lancé un appel au commissaire de police pour l’ouverture des négociations en vue d’améliorer le quotidien des policiers.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !