La ville des Fleurs deviendrait-elle le lieu de prédilection de la prostitution ? Depuis janvier, 22 travailleuses du sexe ont été arrêtées dans les rues du morcellement Sodnac, à Quatre-Bornes. Plusieurs opérations ont été mises en place par la police pour nettoyer les rues des prostituées.
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Malgré le flux d’arrestations depuis le début de l’année, les prostituées opérant dans la région de Sodnac ne semblent pas s’en inquiéter outre mesure. Rien que le week-end dernier, deux d’entre elles ont été arrêtées par la police de la localité. Ces dernières avaient, d’ailleurs, déjà été condamnées pour le même délit. La police de Sodnac a, ainsi, augmenté ses patrouilles en soirée pour traquer les travailleuses du sexe et aussi pour assurer la sécurité des habitants.
Plusieurs opérations ont été mises en place en ce sens. Sollicité pour une déclaration, Jairaj Sonoo, le maire de Quatre-Bornes, affirme que la police est sur la bonne voie. « Lapolis pe fer enn bon travay. Lorsque nous recevons des plaintes concernant la présence de prostituées dans nos rues, nous en informons la police qui monte une opération pour les arrêter. Nous faisons tout notre possible pour aider les citadins », indique-t-il.
Qu’est-ce qui pousse ces femmes à continuer à se prostituer malgré les nombreuses arrestations ? Celles qui ont été mises en examen depuis le début de l’année ont, pour la plupart, révélé pratiquer le plus vieux métier du monde pour obtenir de l’argent facilement. « Dan 15 a 30 minit, mo gayn fasilman Rs 500 », avait indiqué l’une d’elles, âgée de 33 ans, après son arrestation le dimanche 18 septembre.
Une source policière indique que « beaucoup d’entre elles ne sont pas éduquées et ont été rejetées par leur famille. N’ayant pas de travail, elles s’adonnent à la prostitution, car elles préfèrent l’argent facile ».
C’est aussi ce que confirme une jeune femme de 27 ans, arrêtée dans la nuit du 23 au 24 septembre. Elle a été prise en flagrant délit par des policiers de Sodnac alors qu’elle sollicitait un travailleur étranger sur le parking d’un marché à Quatre-Bornes. Bien qu’ayant déjà été condamnée à deux reprises pour des actes immoraux, la jeune femme confie qu’elle n’a d’autre choix : « Sans travail, je n’ai que la prostitution pour vivre », a-t-elle confié aux enquêteurs.
SDF depuis l’incendie de sa maison - Michel, 37 ans: «Mo fer mo fam vann li pou nou manze»
Elle a révélé à la police que c’est son concubin, Michel, qui l’a contrainte à se prostituer. Le couple a été arrêté aux petites heures, le samedi 24 septembre, par la police de Sodnac, sur le parking d’un marché à Quatre-Bornes. Durant son interrogatoire, le présumé proxénète a avoué que sa compagne se prostitue depuis plus de quatre mois, soit après qu’un incendie ait ravagé leur maison en mai. « Nou finn vinn bann san domisil fix. Nou dormi anba laboutik ek lor terin vag. Bann fami pa rod ed nou. Mo fer mo fam vann li pou gayn kas pou nou manze », a déclaré Michel aux enquêteurs.
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