Une nouvelle loi de l’UE qui entrera en vigueur en mars 2024 aura des impacts sur des applications d’iPhone. Si Apple généralisait ces changements sur tous les marchés, des applications mauriciennes pourraient devenir payantes.
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Le bras de fer entre le géant de la tech, Apple et l’Union Européenne (UE) continue, et ce sont les consommateurs et les développeurs d’applications, dont les Mauriciens, qui pourraient en payer les conséquences. Apple a tout d’abord dû se conformer à une première directive de l’UE lui imposant l’utilisation du chargeur USB-C sur tous ses appareils. Historiquement, la marque à la pomme a toujours préféré une connectique développée en interne et utilisée uniquement sur ses appareils.
Désormais, la firme américaine doit se plier à la nouvelle loi Digital Market Act (DMA) qui entre en vigueur dans l’UE en mars 2024. Cette loi lui impose, entre autres, d’autoriser les magasins d’applications tiers sur ses smartphones. Jusqu’à ce jour, les développeurs n’avaient pas d’autres choix que de diffuser leurs programmes sur l’App Store. Apple y puise jusqu’à 30 % de commission sur les achats effectués dans les applications. Les développeurs pourront désormais passer par d’autres magasins pour atteindre les propriétaires d’iPhones. Cependant, pour compenser le manque à gagner, Apple taxera à hauteur de 0,50 EUR, soit environ Rs 24, pour chaque téléchargement d’application téléchargée plus d’un million de fois.
Ce nouveau prélèvement pourrait avoir des conséquences sur les applications et leurs développeurs dans le monde, et donc ici aussi à Maurice selon Bruno Bernard, Software Consultant. « Si Apple maintient ce système, il y a deux choses qui peuvent se passer. Soit les développeurs locaux ne vont plus pouvoir déployer leurs applications sur les iPhones, soit ils devront rendre leurs applications auparavant gratuites payantes. Par exemple, les applications de m-payment, comme Juice, my.t money, Blink et pop, qui sont gratuites, deviendront payantes, coûtant Rs 24 par mois si elles sont installées plus d’un million de fois. Ça va tuer les applications locales qui ont plus d’un million d’installations. Cependant, exiger un paiement pour les applications à Maurice les mettrait en difficulté, car nous ne sommes pas habitués à les payer », commente Bruno Bernard, dans une déclaration au Défi Plus.
Ce dernier explique qu’il est complexe de savoir si une application a été téléchargée un million de fois, car l’App Store n’affiche pas ces données. Il ajoute qu’on ignore à ce stade si Maurice sera affecté par ce changement de politique d’Apple ou si cela ne concernera que les utilisateurs et les développeurs de l’UE. Apple n’a pas encore précisé cette information.
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