Sit-in à Nouvelle France: 325 bangladais paralysent Tara Knitwear

Les activités de l’usine de Tara Knitwear Ltd, à Nouvelle France, ont été perturbées le jeudi 28 janvier à la suite d’une menace de déportation de quatre ouvriers bangladais. Les 325 Bangladais affectés à cette unité de production ont paralysé l’usine en observant un sit-in en signe de solidarité avec leurs compatriotes. Les quatre ouvriers menacés d’être déportés ont été suspendus par le management de Tara Knitwear pour avoir bossé pour une autre entreprise alors qu’ils étaient en congé. Cette décision de la direction a provoqué la grogne parmi les 325 autres ouvriers bangladais. Ils ont fait part de leurs doléances à la direction de l’usine dans l’après-midi du mercredi 27 janvier. Selon Shahin, le porte-parole des ouvriers étrangers, ils ont réclamé la levée de la suspension qui pèse sur leurs collègues et une amélioration de leurs conditions de travail. La situation a pris une autre tournure, le jeudi 28 janvier, lorsque les ouvriers ont appris que quatre de leurs collègues seront déportés incessamment. Cette nouvelle a provoqué une vive colère parmi les ouvriers. Ils ont refusé de reprendre leur travail et ont fait un sit-in. La direction a alerté la police de Nouvelle-France et le ministère du Travail. Des  policiers se sont rendus à l’usine Tara Knitwear. De même que des représentants du ministère du Travail. Malgré les négociations entre la direction de l’usine, les techniciens du ministère et les ouvriers bangladais, la situation ne s’est pas décantée. Nous avons tenté de solliciter la version de la direction, mais l’accès nous a été refusé par l’agent de sécurité sur place. Nos appels téléphoniques à Tara Knitwear ont été vains. Le ministère du Travail laisse entendre qu’une enquête a été ouverte à son niveau.