L’annonce de l’institution d’une commission d’enquête sur toute l’affaire Sobrinho en a plongé plus d’un, aussi bien dans la profession légale que dans la classe politique, dans une véritable confusion.
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Annoncé comme l’éventuel président de la commission d’enquête devant faire la lumière sur toute l’affaire entourant l’homme d’affaires Alvaro Sobrinho, sir Hamid Moollan Q.C., laisse planer le doute sur la crédibilité de cette commission. Joint au téléphone à son domicile vendredi, l’homme de loi était, dans un premier temps, réfractaire à tout commentaire. « Ce n’est pas à moi de porter un jugement. Je ne sais pas ce qui est en train de se passer », a-t-il répondu à une question portant sur la légalité d’une telle commission.
Nous lui avons aussi demandé s’il comptait bel et bien présider cette commission. « Je ne sais pas. Je ne sais même pas s’il y aura une commission », a-t-il dit avant de mettre un terme à la conversation. Les circonstances dans lesquelles sir Hamid Moollan a été désigné par la présidence restent pour l’heure très floues.
Néanmoins, dans le camp du gouvernement, nombreux sont ceux qui s’étonnent qu’un avocat de sa trempe ait accepté une telle mission. Un Senior Minister qui s’est exprimé sous le couvert de l’anonymat est même d’avis que sir Hamid refuserait de s’associer à une telle démarche.
Comme on le sait, les services de cet éminent homme de loi ont été retenus pour représenter l’ancien Premier ministre, Navin Ramgoolam. Dans un entretien accordé au Défi-Plus en décembre 2016, il avait affirmé avoir conseillé au leader du Parti travailliste de se prévaloir de son droit au silence lors des différents interrogatoires policiers auxquels il est confronté depuis 2015. L’avocat avait aussi affirmé qu’il savait, dès le départ, que les accusations provisoires portées contre Navin Ramgoolam ne tiendraient pas la route.
C’est aussi lors des remous suscités par l’éventuelle introduction du Prosecution Commission Bill que sir Hamid Moollan s’était fait remarquer. Il avait dit être contre un tel texte qui visait à revoir les pouvoirs du Directeur des poursuites publiques. Il avait contesté la démarche, estimant que le gouvernement se laissait aveugler par la « passion politique ».
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