Le Défi Quotidien est allé à la rencontre de Julie, une veuve de 53 ans qui vit dans une modeste maison située rue L’Engrais, à Roche-Bois. Cette dernière raconte qu’elle a dû se rendre au centre de refuge de la localité aux alentours de 7 h 15, jeudi matin, car sa vie, ainsi que celle de ses enfants, étaient en danger. Sa demeure a été engloutie par les flots. Tout comme elle, un bon nombre de personnes qui se sont rendu au centre de refuge de Roche-Bois jeudi matin.
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« J’ai tout perdu depuis le passage du cyclone Belal, en janvier. Je n’ai plus d’endroit où dormir. Il ne me reste plus rien. Manze mem pena ! » se désole la mère de cinq enfants. Julie peine à raconter le calvaire qu’elle dit endurer depuis des décennies. Cela fait, dit-elle, une bonne trentaine d’années qu’elle se rend dans les centres de refuge lors de chaque cyclone. « Moi, tout comme les autres sinistrés de Roche-Bois, nous n’en pouvons plus. Nous vivons un véritable calvaire. Aidez-nous », lance-t-elle.
Julie, qui dit cumuler divers petits boulots, se dit prête à faire de son mieux pour économiser afin d’honorer le paiement du dépôt lui permettant de bénéficier d’un logement social. « Je cherche refuge dans les centres depuis les années 80. Et depuis, rien n’a changé. Je suis angoissée à l’annonce d’un cyclone. Mo per parski mo pa kone akot mo pou al kasiet pou sov mo lavi ek lavi mo bann zanfan », explique Julie. Cette dernière précise par ailleurs que deux de ses cinq enfants sont mineurs. Ils ont, selon notre intervenante, respectivement 16 ans et 13 ans.
La quinquagénaire vit dans une bicoque qu’elle loue pour Rs 2 500. Cependant, elle confie qu’elle n’a plus les moyens financiers d’honorer le loyer. « Me mo res dan lakaz la kanmem… ziska propriyeter met mwa deor », dit-elle.
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