Singes errants à Baie-du-Cap : des résidents vivent dans la crainte d’une attaque

Des habitants du village côtier de Baie-du-Cap se plaignent de la présence de singes aux abords de leurs maisons. Ils ont avisé la police et installé des pièges pour tenter de capturer ces intrus, mais sans succès.

Cela fait environ un an que trois singes sèment la terreur à Baie-du-Cap. Ils se promènent surtout à la rue Keetarath, dans ce village du littoral du sud-ouest de l’île. En août de l’année dernière, l’un des primates s’en était pris à un garçonnet alors qu’il regardait la télévision, le blessant à l’oreille.  La police avait été alertée et des pièges avaient été installés pour essayer de capturer ces intrus, mais, à ce jour, sans succès.

Comportement agressif

Durant la semaine écoulée, Muriel (prénom modifié) et ses proches ont une nouvelle fois été perturbés par le comportement agressif de ces singes. « Cela fera presqu’un an que nous vivons dans la peur. On a peur de sortir, on ne peut laisser la porte ouverte, sinon ces singes peuvent entrer », nous explique cette dame.

Lundi, ajoute-t-elle, sa grand-mère, âgée de 66 ans, et une nièce de huit mois ont failli être agressées en pleine journée. «  Ma grand-mère était assise à la terrasse quand un singe est apparu. Elle a crié, malgré cela, le singe est entré dans la maison et a fait de gros dégâts. » La grand-mère a alerté le voisinage et le singe s’est sauvé. Deux jours plus tard, ce fut au tour de Muriel, dont le fils avait été victime d’une attaque, de recevoir une énième visite des singes.

« Mo ti pe sorti pou mo al pran mo garson ver 13 h 45, ler monn tann tapaz dan la kwizinn », indique-t-elle. La jeune femme s’est alors ruée à l’intérieur de la maison. « Lorsque le singe m’a vu, il a foncé sur moi. Il a tout fracassé dans ma cuisine, ma vie devient un enfer depuis », ajoute-t-elle. Cette dame dit avoir une nouvelle fois informé la police. « La polis pa pe kapav fer narnie. Nou finn fer enn petisyon. Inn deza met lattrap me bann zako la resi sove », se désole cette habitante qui ne sait plus vers qui se tourner.

« Faudrait-on attendre qu’un enfant ou un adulte se  fasse de nouveau attaquer pour trouver une solution à ce problème  », se demande-t-elle. En attendant, l’intrusion des singes est devenue leur lot quotidien.