Simulation : la police et les services essentiels à l’épreuve

Il est 10 h 30.

Un autobus de la United Bus Service (UBS) avec son plein de passagers se trouve sur l’autoroute M1. Il se dirige vers la capitale. À la hauteur du Pont Mattur, c’est le drame. Le bus heurte de plein fouet un 4 x 4.

L’impact est d’une rare violence et le bilan est lourd : deux passagers du bus et deux occupants du tout terrain sont morts sur le coup. On dénombre six blessés dont deux, dans un état critique. C’est le scénario catastrophique,  mis en place par la police,  pour un exercice de simulation jeudi.

À travers une telle opération, il est permis d’évaluer la performance des forces d’intervention en situation réelle. Ainsi, tout de suite après l’accident la police alertée n’a pas tardé à se rendre sur lieux de la catastrophe. Les ambulances du Samu sont sorties de l’hôpital Candos pour se rendre sur le lieu du drame. Ceux de La Croix Rouge, de la Fortis clinique Darné en ont fait de même.  

Du côté de la police, on a assisté à une forte mobilisation de toutes les unités. Sur place, on retrouvait les éléments de la Special Mobile Force (SMF),  ceux de la Division Supporting Unit (DSU) de même que les sapeurs pompiers. Ils sont tous intervenus « dans les délais », selon un porte parole de la police. « C’est un exercice qui a eu lieu dans des conditions réelles. En 15 minutes, toutes les unités étaient déjà sur place.

Trois quarts d’heure, plus tard, les victimes avaient déjà été évacuées et les véhicules accidentés enlevés », s’est félicité le chef inspecteur Luchoomun du poste de Rose-Hill, en charge des opérations. « Nous effectuons cet exercice pour améliorer le service de la police dans ce genre de situation. Le Pont Mattur est une zone dangereuse. Un officier du trafic a déjà perdu la vie alors qu’il réglait la circulation, il y a plusieurs années, à cet endroit », précise pour sa part  l’inspecteur Ramkissoon.

La simulation était supervisée par l’assistant commissaire de police Anil Kumar Dip. Elle a causé un énorme bouchon sur des voies principales. Les automobilistes se dirigeant vers Port-Louis ont dû patienter une bonne heure avant de pouvoir avancer. Certains ont fait part de leur agacement sur les réseaux sociaux. Tous ont eu cependant à prendre leur mal en patience, se rendant compte qu’un tel exercice est d’une grande aide à la police pour tester sa capacité de réagir en situation de crise.