Un terrible drame s’est joué à Résidences Malherbes, lundi soir. Simon Nelson, un veuf de 76 ans, qui vivait avec ses deux petits-fils, a été découvert dans une mare de sang.
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Il a eu le sexe sectionné. Pour l’heure, la police criminelle de Curepipe a procédé à l’arrestation de Marie Ivy Falaise, 64 ans, la belle-sœur de la victime, et de Pascal Nelson, 22 ans, son petit-fils.
Les proches de Simon Nelson sont dans l’incompréhension. Pour eux, les deux personnes qui sont derrière les barreaux ne peuvent avoir commis un tel acte. Françoise Mootooveeren, la fille de Simon Nelson, croit en leur innocence. Son père, dit-elle, était apprécié de tous. « Il ne méritait pas une mort aussi atroce », lâche-t-elle.
Cela faisait de nombreuses années que Simon Nelson habitait Résidences Malherbes. Il s’y était installé après quelques années passées en Italie. « À cette époque, son épouse était encore en vie », explique un proche de la victime. Le couple avait deux fils et une fille. « Mes deux frères vivaient avec lui », nous explique Françoise. Il y a quelques années, le malheur a frappé la famille : « Ma mère est morte, emportée par la maladie », se désole-t-elle.
Simon Nelson n’a jamais refait sa vie. Toutefois, dans le quartier, ceux qui l’ont côtoyé soutiennent que le septuagénaire était un véritable charmeur. On lui prêtait même quelques aventures. « C’était un séducteur », confie une dame qui l’a connu. Il avait toujours un mot gentil pour ceux qui le rencontraient. « Il avait toujours une bonne blague en réserve pour nous faire rire », dit une commerçante de la localité.
Au fil des années, il s’était rapproché de la sœur de son épouse, Marie Ivy Falaise. Celle-ci habite à quelques mètres de sa maison. « So belser mem ki ti pe okip li, fer so louvraz e tou », explique un voisin.
Françoise, de son côté, explique qu’elle ignorait tout des fréquentations de son père. « Nous nous voyions souvent, mais je ne connaissais pas ses amis », précise-t-elle. De temps à autre, Simon Nelson recevait des gens pour descendre quelques verres, aux dires de quelqu’un qui l’a côtoyé. « Il buvait occasionnellement », laisse-t-on entendre.
Deux fils morts en à peine deux ans
Il y a un an, la mort avait frappé en deux occasions dans la maison où il vivait. « Mes deux frères sont morts à six mois d’intervalle. Ils ont eu des complications de santé », nous dit Françoise. Les deux petits-fils de Simon Nelson, Michael et Pascal, vivaient avec lui dans la maison. « Ils s’entendaient très bien », nous dit leur tante.
Dimanche, soit la veille de la découverte macabre, Simon Nelson s’était rendu chez sa fille pour le déjeuner. « Il a passé un bon moment. Pendant le déjeuner, il m’a demandé de faire dire une messe pour l’un de mes frères décédés, car cela faisait une année qu’il était mort. Après avoir mangé, il nous a dit qu’il allait rentrer faire un petit somme. C’était dans ses habitudes », poursuit sa fille. Françoise ne pouvait imaginer que c’était la dernière fois qu’elle voyait son père vivant.
Découverte du corps
Lundi, aux alentours de 20h30, le corps de Simon Nelson a été retrouvé dans son lit à l’étage de sa maison. La nouvelle s’est très vite répandue dans le quartier. Ils étaient nombreux à venir s’enquérir de la situation. La police scientifique, la police criminelle, les éléments de la police d’Eau-Coulée et ceux de la Field Intelligence Unit ont été mandés sur place. L’autopsie a révélé que la victime a succombé a une exsanguination après avoir eu le sexe sectionné. Ses parties intimes et l’arme du crime demeurent introuvables. Les funérailles du vieil homme ont eu lieu le mercredi 26 juillet.
Marie Ivy Falaise a été la première à se retrouver derrière les barreaux dans le sillage de cette enquête. La Central Investigation Division (CID) de Curepipe soupçonne plusieurs personnes proches de Simon Nelson. La belle-sœur est l’une des dernières personnes à l’avoir vu en vie.
Elle a été inculpée provi-soirement de meurtre. Au cours de son interrogatoire, elle a soutenu que son beau-frère et elle entretenaient une liaison depuis cinq ans. Selon la sexagénaire, dimanche, elle avait rendu visite à Simon Nelson. « Il m’a dit qu’il ne se sentait pas bien. Il voulait que je le laisse tranquille », a-t-elle précisé aux enquêteurs. Marie Ivy Falaise nie toute implication dans ce crime. « Li frel, frel. Pa li kinn fer sa. Li e ton Simon ti bien pros. Limem ti pe okip tonton. Zot mem de dernie gran dimoun ki reste dan fami », nous affirme la belle-fille de la suspecte.
Jeudi, les limiers de la CID ont procédé à une seconde arrestation. Il s’agit de Pascal Nelson, le petit-fils de la victime. C’est lui qui aurait fait la découverte macabre. La police pense qu’il n’a pas dit toute la vérité dans cette histoire.
Il a expliqué que son grand-père recevait des amis pour une beuverie. Ceux-ci devraient être interrogés par les enquêteurs. Pascal Nelson nie être impliqué dans la mort de son grand-père. Les limiers ont, cependant, noté des incohérences dans sa version des faits. Son emploi du temps est en train d’être passé au crible. Il a comparu en cour de Curepipe, vendredi, sous une charge provisoire de meurtre. Les limiers tentent toujours de voir plus clair concernant les fréquentations de la victime.
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