«Showcase : Artistes confinés - une symphonie réinventée» : les acteurs du monde du spectacle et de l’évènementiel s’expriment

Le monde du spectacle et de l’évènementiel est en berne depuis le début de la pandémie.  Jean-Luc Emile a accueilli, le vendredi 25 juin à 19 h30, quelques acteurs du domaine lors de l’émission « Showcase : Artistes confinés - une symphonie réinventée ». Une émission réalisée par Téléplus et Défi Digital, sponsorisée par Makarios Productions, et diffusée sur la page Facebook du Defimedia Group et la chaîne Youtube de Téléplus. 

Chanter devant une salle vide : un nouveau challenge pour les artistes et le monde de l’évènementiel.  Un défi qu’a récemment relevé le chanteur de The Prophecy, Murvin Clélie, avec un concert live sur Facebook dans le cadre de la journée mondiale de la musique. Un live suivi par plus de 40 000 personnes.

« Il faut s’adapter », lance d’emblée le chanteur Murvin Clélie lors de son intervention dans l’émission. « C’est assez difficile pour nous, mais nous essayons de trouver des alternatives. Il y a tout un apprentissage à faire et pour le moment, ce n’est pas rentable, mais la situation devra s’améliorer » Pour lui, la transition doit se faire et c’est le moment ou jamais de se lancer. Kervin  JP Caroopen, de Makarios Productions, est du même avis.

Plus de 15 mois depuis que le monde du spectacle tourne au ralenti. « Nous nous devons de revoir nos stratégies et notre approche face à la situation complexe. Actuellement, on ne vit pas, on survit. La musique, ce n’est pas seulement les musiciens et les chanteurs. C’est tout un secteur qui souffre », explique le directeur de Makarios Productions.

Selon Jimmy Veerapin, de Culture Events & Productions, le train du digital passe, il ne faut surtout pas le manquer. Ce dernier a été dans l’obligation d’annuler une quinzaine de dates pour l’artiste Mélanie Peres et deux grands festivals. « L’année dernière, on nous encourageait à rester à la maison et les artistes faisaient des vidéos en ligne pour accompagner le public pendant cette étape difficile. Cette année, on nous demande de vivre avec le virus et de nous adapter, mais il faut nous donner les moyens de le faire. » En effet, à l’idée d’organiser un événement avec 50 personnes, les invités de l’émission sont unanimes : c’est irréaliste. « Avec 20 personnes sur la scène, l’équipe technique et l’organisation, il n’y aura pas de place pour le public », lance Laura Beg. 

Le digital : l’avenir du secteur 

La rentabilité du digital était aussi un sujet évoqué lors de cette émission. Seule la technologie pourra, pour le moment, relever l’industrie, indiquent unanimement les invités de l’émission. « Il faut mettre en place un plan médiatique afin que le public accepte de nouvelles formules de concerts digitaux », estime Laura Beg.  Ivan Basile, musicien et professeur de musique à l’Atelier Mo’Zar soutient qu’Il s’est vu obligé de donner des cours de musique en ligne. « J’ai une pensée pour tous ces artistes d’hôtels qui, pour certains, ont dû abandonner leur passion et changer de métier », avance-t-il.

Pour Laura Beg  et Murvin Clélie, la solution serait de séparer les arts et la culture. « Pour le Budget, une bonne partie des fonds est allouée aux événements socio-culturels, mais qu’en est-il des artistes ? Nous sommes sollicités pour des festivals, mais pourquoi ne pas nous offrir du travail à long terme ? » s’interroge Laura Beg. Le chanteur Murvin Clélie a indiqué, d’ailleurs, qu’il faudrait mettre en place un syndicat des artistes pour mieux les protéger. « Mon message au ministère des Arts et du Patrimoine culturel : nou lavenir dan ou lamin », a conclu Jimmy Veerapin.

Les artistes présents sur le plateau indiquent, d’ailleurs, ne pas s’être fait vacciner, car ils souhaitent en savoir plus sur les vaccins qui sont acceptés à l’étranger. « Nous souhaitons nous faire vacciner, mais pour le moment, aucun de nos vaccins n’est accepté et nous comptons beaucoup sur les concerts internationaux », précise la chanteuse Laura Beg.