Live News

«Shift system» dans la police : la fin du projet-pilote rime avec bilan

Les responsables des divisions Metro Sud et Est doivent faire un rapport au CP sur le nouveau « shift system ».

Le 2 juin 2023. C’est la date-butoir impartie aux Divisional Commanders de Metro Sud et de l’Est pour qu’ils remettent leurs rapports au bureau du commissaire de police au sujet du nouveau shift system. Ce projet, introduit sur une base pilote le 24 avril au sein de leurs unités respectives, a pris fin vendredi à minuit tapant. Les deux divisions ayant été appelées à tester ce nouveau système doivent ainsi basculer sur l’ancien « shift ». 

Publicité

Dans une circulaire émise durant la semaine écoulée par le bureau du commissaire de police, les Divisional Commanders sont invités à donner leurs points de vue détaillés. « Divisional Commanders Metropolitan South and Eastern Divisions are to submit their report on the pilot shift system highlighting their views, bottleneck and shortcomings observed at latest by 2nd June 2023 », est-il dit dans le document. 

La circulaire, dont Le Dimanche/L’Hebdo dispose d’une copie, stipule que les points de vue seront scrupuleusement analysés par le responsable de la Police Research and Development Unit. Des recommandations seront ensuite présentées au bureau du commissaire de police. 

Ce shift system, dont le but était d’améliorer l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle des policiers, avait fait polémique au moment de son introduction. Un bon nombre d’agents des forces de l’ordre s’étaient élevés contre ce projet-pilote. La raison avancée : une « réduction considérable » de leurs heures de repos. 

Dans la pratique, ce shift gravitait autour de cinq jours, excluant les extra duties. Le premier jour, le policier devait travailler de 8 heures à 16 heures. Le deuxième jour, il avait le choix entre trois tranches horaires : soit de 8 heures à 16 heures, soit de 16 heures à minuit, ou encore de minuit à 8 heures. Le troisième jour, le policier devait prendre son service à 16 heures pour finir à minuit. C’est le quatrième jour qu’il obtenait son jour de repos. Mais il devait ensuite reprendre son service à minuit et travailler jusqu’à 8 heures. 

« Li imposib travay koumsa. Nou bann zour konze pa 24 hr finalman. Parski nou bizin repran minwi ek travay ziska 8 hr so landemin », indique une source policière basée aux Casernes centrales. Au niveau de la Police Officers Solidarity Union (POSU), on soutient que le nouveau shift system avait suscité une grande frustration au sein de la force policière. « Okenn gard pa ti dakor ar sa ‘shift’ la. Zot ti pe zet ‘sick’. L’ancien système gravite autour d’une formule plus juste pour le bien-être des policiers », fait-on comprendre. 

La POSU avait proposé l’introduction d’un autre shift system à l’état-major de la police. Le premier jour, le policier aurait dû travailler de 7 h 15 à 15 h 15. Le deuxième jour, il aurait dû être de service de 15 h 15 à 23 h 15. Le troisième jour, il aurait dû faire 23 h 15 à 7 h 15. Le policier aurait ensuite été appelé à effectuer des miscellaneous duties le quatrième jour. Puis, il aurait été au repos le cinquième jour. « Mais on nous a fait comprendre que ce shift nécessiterait davantage de policiers », conclut la POSU.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !