Sheryl Lingachetty est une mordue de cosplay. La jeune femme de 28 ans a fait sien l’univers des dessins animés japonais. Rencontre.
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Le sourire en coin et toujours correctement coiffée, Sheryl Lingachetty assume pleinement ce qu’elle est, c’est-à-dire une cosplayer invétérée. La jeune femme a cette passion depuis qu’elle a 10 ans. Depuis, cela ne l’a plus jamais quittée.
« Petite, j’aimais bien regarder les dessins animés à la télévision. Ce besoin était si insatiable que je me tournais aussi vers la Toile pour en consommer plus. C’est à cette époque que je me suis découvert une passion pour les dessins animés japonais et par ricochet, pour le cosplay, par la suite », raconte cette Information Technology Officer travaillant dans l’offshore.
En 2008, elle quitte Maurice pour des études universitaires en Australie. C’est là-bas qu’elle découvre le monde du cosplay.
À 28 ans, Sheryl Lingachetty voue une passion pour le cosplay.
« Avec des amis, nous avons assisté à une convention de cosplay. Et là, je suis tombé folle amoureuse de ce concept. L’année suivante, je me suis engagée en tant que volontaire pour prêter main-forte à l’organisation. »
C’est aussi au même moment que la jeune femme décide de laisser parler son âme de cosplayer. Et c’est la vocaloid Hatsone Miku qui sera sa muse. « À la base, je suis une geek et le cosplaying est venu apporter une autre corde à mon arc. Et c’est comme ça que j’ai voulu m’y intéresser de plus près. Et comme il faillait bien commencer quelque part, j’ai choisi de donner vie à la vocaloid Hatsone Miku. C’est d’abord ses costumes qui m’ont encouragée à faire d’elle une de mes caractères préférés de cosplay, mis à part Sailor Moon, Black Lady ou encore Princess Euphemia Li, entre autres. »
Dès lors, Sheryl s’investira corps et âme dans sa nouvelle passion. Elle n’hésitera pas non plus à mettre la main à la poche. « Le cosplaying à un coût. Ainsi, si comme moi on confectionne les costumes, cela peut tourner autour de Rs 2 500 à monter. Par contre, si je les achète, cela peut facilement grimper à Rs 8 000 ou Rs 10 000. Mais c’est quand même un cas de figure très rare. Il faut vraiment que ce soit un vrai coup de cœur, pour que s’agrandisse ma collection, qui compte déjà une vingtaine de costumes. »
Cependant, être un cosplayer n’est pas toujours de tout repos pour la jeune femme. Et pour cause ! Certains membres de sa famille ne comprennent pas cette passion. « Je viens d’une famille très conservatrice. Et malheureusement, ce n’est pas toujours évident de faire accepter ma passion par tout le monde. Mais je ne suis pas une marginale. Je ne fais que vivre pleinement ma passion, quel mal y a-t-il là-dedans ? Parce que cela ne m’empêche pas d’avoir une vie sociale et de m’habiller normalement. »
Mon regard sur le cosplaying à Maurice
« J’ai passé huit ans et Australie et sans vouloir comparer, là-bas, le cosplaying est un vrai concept. Les cosplayers s’affichent ouvertement et n’ont pas honte de sortir entièrement habillés comme leur personnage préféré. Par contre à Maurice, il faut attendre les AnimeNext, au mois de décembre, pour voir les cosplayers avec leurs costumes. Je ne critique pas, mais j’estime qu’une passion se vit au quotidien », indique-t-elle.
Gamer invétérée
Friande de jeux vidéos depuis son enfance, la jeune femme peut passer en moyenne trois à quatre heures par jour devant son ordinateur. « Auparavant, c’était beaucoup plus. Maintenant, vu que je travaille, je passe trois à quatre heures à jouer en ligne. C’est surtout un moment où je me retrouve avec mes autres amis gamers », fait-elle observer.
Le Japon dans le sang
« Outre les dessins animés japonais, j’aime aussi la culture japonaise. La langue, surtout, que j’arrive à comprendre. Car je regarde les dessins animés japonais depuis dix-huit ans. Aujourd’hui, je peux donc regarder un film en japonais sans sous-titrage », explique-t-elle.
Son futur
« Je ne crois pas que l’âge viendra altérer ma passion. Loin de là, parce que je me vois mal ranger mes perruques, mes bottes et mes costumes en vieillissant. Bien au contraire, je pense que cette passion va certainement se décupler avec l’âge », estime-t-elle.
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