Il n’en démord pas. Sherry Singh affirme que les propos avancés par nul autre que le Premier ministre lui-même, confirment qu’il a « agi dans l’illégalité ». Il répondait aux questions d’Axcel Chenney sur le plateau de lexpress.mu ce mardi 12 juillet.
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« Dan parlman zordi li finn mislead tou dimounn. Le Premier ministre a confirmé que c’est lui-même qui a donné les instructions pour la tenue de ce ‘survey’. Linn aksepte ki li finn sonn mwa pou dir mwa donn zot akse. Pa finn ena okenn reket formel ek mem PM pena oken drwa pou fer sa survey la san pas par Consortium car MT zere par Telcom. Ti bizin ena enn reket formel pa zis enn appel telefonik ». Il affirme que ces preuves sont irréfutables. « Par exemple des vidéos qui prouvent qu’ils (l’équipe technique indienne, Ndlr) sont rentrés et sont intervenus pendant 6 heures », a-t-il dit.
Sherry Singh estime qu’il y a eu du « cafouillage dans la version du Premier ministre au Parlement ». Il maintient que le Premier ministre a utilisé « l’excuse de Sécurité Nationale » et avance avoir pris des notes depuis le 15 avril pendant plusieurs jours afin de collecter des preuves. « Mo pann demisione avan. Kouma mo ti pou aret sa si mo ale ? », s’interroge-t-il. Cependant, il n’en dira pas plus sur ces preuves car il souhaite les soumettre aux autorités dans les instances appropriées. « Je vais les soumettre en temps et lieu. Pa blie ena enn lanket lor mwa, ena bann zafer mo bizin gard pou mwa ». Il veut donc rester prudent comme le conseillent ses hommes de loi.
Sherry Singh a également affirmé que deux autres témoins étaient là quand le responsable technique indien, un moustachu, a expliqué l’objectif de leur visite portant sur l’interception du trafic internet.
Il conclut en avançant qu'avec « tous les mensonges que le Premier ministre a dit, il doit démissionner ». « Tout est vérifiable. If he is guilty he has to go ! Dayer lepep pe demann rann pouvwar lepep. Ek mo ena enn mesaz a ban depite, sorti latet ot. Lepep pou ziz zot. This government is going ».
Pour rappel, Sherry Singh a démissionné de son poste de CEO de Mauritius Telecom et dans des révélations sur RadioPlus le 1er juillet il a allégué que le Premier ministre lui aurait demandé de laisser installer des équipements de ‘sniffing’ sur le trafic internet. Le Premier, qui rejette en bloc ces allégations, a consigné au Central CID une déposition à son égard hier. Son interpellation serait imminente.
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