«Informer est un droit et le libre accès à l’information une nécessité !», affirme Reporters Sans Frontières dans un tweet après que lexpress et Top FM ont été interdits d’accès aux conférences de presse du Premier ministre sur le dossier Wakashio depuis lundi.
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Et, jeudi 13 août, la presse a été interdite d’accès au bureau du leader de l’opposition à l'Hôtel du Gouvernement. Arvin Boolell y avait réuni la presse, mais il a dû finalement tenir sa conférence de presse à l'entrée de l'Hôtel du Gouvernement.
La liberté de la presse est-elle menacée à Maurice ? Shenaz Patel, éditorialiste et écrivaine, est intervenue à ce sujet ce vendredi matin 14 août, dans le journal de Radio Plus.
«Je crois que nous sommes confrontés effectivement à une situation extrêmement inquiétante : la tentative de contrôler la presse pour ne pas dire museler la presse. (…) On peut être d’accord ou désaccord avec la façon dont un journal ou un journaliste traite l’information- ça c’est une autre chose. Le président du MSM peut décider s’il ne veut pas admettre un journaliste à sa conférence de presse. C’est son problème. Mais là, on parle d’un chef du gouvernement sur la question d’une urgence nationale. Il me semble que c’est inacceptable que le Premier ministre puisse décider, dans ces conditions, qui a accès ou non. C’est une restriction claire à la liberté d’informer et au droit à la population de s’informer. Ce n’est au chef du gouvernement de décider qui a le droit d’informer et qui a le droit de l’interroger sur une catastrophe nationale», souligne l’écrivaine.
Ecoutez l’entretien de Shenaz Patel dans son intégralité sur notre «player» plus haut.
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