Un mélange de tristesse, de colère et de consternation. Voilà les sentiments qui animent Shenaz, âgée de 53 ans, depuis qu’elle a appris que le cadavre retrouvé à Mare-d’Albert le vendredi 28 mai est celui de sa sœur Zahira Ramputh. Mais elle est surtout hantée par de multiples questions qui sont encore sans réponse. « Dan ki lame mo ser inn ale ? Kouma linn al konn sa boug la ? »
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Shenaz est révoltée : « Li (le suspect ; NdlR) em inn fer sa. Mo ser pann swiside. » Elle explique qu’elle n’a pas vu sa sœur depuis décembre. « Li ti vinn get mo mama an desam. Apre pann regagn so nouvel », confie-t-elle en larmes. « Nou nou ankor lamem. Li pa fasil trouv nou ti ser ale. »
Zahira Ramputh, 40 ans, était la benjamine d’une fratrie de huit enfants. Elle avait trois frères et quatre sœurs. Originaire de Vallée-Pitot à Port-Louis, elle a fréquenté l’école primaire de la région avant de poursuivre sa scolarité jusqu’à la Form IV au collège Madad-Ul-Islam à Plaine-Verte.
La défunte a une fille née d’une première union, qui est aujourd’hui âgée de 16 ans. Zahira Ramputh était vendeuse au centre commercial de Jumbo de Riche-Terre. Elle croquait la vie à pleines dents. « Li ti extra zoli. Li ti kontan labiyman e okip so fami », relate Shenaz.
L’état de santé de leur mère, âgée de 77 ans, s’est davantage détérioré quand elle a appris le drame. Au départ, personne ne lui a annoncé la mauvaise nouvelle. « Nou pa ti pe les mama kone. Se kan linn trouv letat mo lot ser ki pe fer tou demars kil inn kone ki kitsoz inn arive. Kouma dir so disan ti dir in ariv enn zafer », explique Shenaz. Elle a soif de justice et que le présumé meurtrier écope de peines sévères. « Sa bizin pa kit li sa. Dominer sa », tonne-t-elle, avant d’éclater en sanglots.
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