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Shelter L’Oiseau du Paradis : des employés victimes d’intimidation ?

Le shelter, l’Oiseau du Paradis est au centre d’une controverse depuis deux semaines.

Certains employés du shelter L’Oiseau du Paradis, à Cap-Malheureux, seraient victimes d’intimidation et de persécution. C’est ce qu’une source a expliqué sous le couvert de l’anonymat. La police aurait fait une descente et saisi des téléphones portables, selon cette source. Pendant ce temps, les questions envoyées au ministère de l’Égalité des genres et du Bien-être de la famille sont restées sans réponse. 

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«Nou pe viv dan laper », avance cette source qui travaille au shelter L’Oiseau du Paradis. « Sa pou ena enn linpak lor bann zanfan parski nou pa anvi mem vinn travay ». Cette même source avance que ses collègues et elle ont reçu des « menaces de la part des autorités. Bizin dir menas mem. Sa bann parol ki pe dir nou pa kapav apel sa bann direktiv ». Des policiers sont venus au shelter le vendredi 4 novembre. « Zot inn fer nou kone ena enn lanket ki pe fer. Lanket la pa lor sa tibaba la me lor bann foto ki finn fer dan sant ek bann foto ki Misie Bruneau Laurette inn met lor so paz ». 

Depuis que l’activiste a été arrêté, des messages ont été passés pour mettre en garde la personne qui aurait été en contact avec lui. « Il y a deux clans ici. Ceux qui sont soutenus par les autorités et qui sont donc privilégiés et les autres. Ce sont les proches des politiciens qui nous ont passé discrètement le message. Aster pou al kone kisana inn avoy sa foto Bruneau Laurette pou fini trouv tousala lor so telefonn ». L’activiste n’est plus en contact avec son ou ses informations car il a été arrêté vendredi. Notre source dénonce le fait qu’une partie des employés a été visée. « Tous les téléphones portables n’ont pas été saisis ! Je ne comprends pas comment cette enquête se fait ».  

De côté des autorités, l’on confirme que les téléphones seront utilisés pour les besoins de l’enquête.  Mais l’on ne veut pas en dire plus. « Les lapolis fer so travay », a répondu un préposé du National Children’s Council (NCC). 

Atma Shanto : « Nous sommes contre la privatisation de ce shelter » 

En ce qui concerne les tentatives d’intimidation, Atma Shanto, de la Fédération des Travailleurs Unis (FTU), avance que c’est « la manière de faire du NCC et du ministère. Les membres du NCC ou encore la ministre doivent démissionner. Ils ne peuvent gérer cette situation. Kan ena enn problem, li pa normal ki zot azir koumsa. Bizin pran bann desizion ek bann mezir kont zot ». 

Il déplore le fait que le ministère ait lancé une ‘Expression of Interest’ pour privatiser le shelter. « Li tro fasil sa. Ou inkonpetan ek pou dedouann ou, ou dir ONG vinn okip sant la ». Atma Shanto avance que cela ne sera pas à l’avantage des employés. « Ils sont représentés par un syndicat mais, à aucun moment, nous ne sommes appelés pour une consultation. Ces employés sont reconnus sous le PRB. Il est hors de question que la gestion passe sous une organisation non gouvernementale. Ase ar represion ! » crie-t-il. Il dit croire que la situation va « continuer à dégénérer ». 

Silence radio du ministère ! 

Cela fait plusieurs jours que nous essayons d’avoir une réponse du ministère et de la ministre par rapport à cette affaire. À peine la question est évoquée, les préposés lancent : « Ou pou fer mwa gayn problem, pa koz sa ek mwa silvouple » et raccrochent. Un climat de terreur règne donc au niveau des employés du ministère. La plupart du temps, ils nous demandent de contacter l’attachée de presse, Annabelle Volbert. Mais nos appels et nos messages, qui sont entendus, vus et lus, restent sans réponse ! Entre-temps, toutes les interrogations demeurent… 

 

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