Shelter Cap L’Espoir - Stéphanie Anquetil : «On doit trouver des solutions»

La Chief Whip de l’Assemblée nationale, Stéphanie Anquetil, la Junior Minister à l’Environnement Joanna Bérenger, ainsi que les députés Ludovic Caserne, Raveen Jugurnauth et Nitish Sharma Beejan ont effectué, lundi 29 décembre, une visite au shelter Cap L’Espoir, à Cap-Malheureux, pour un constat et identifier les difficultés auxquelles fait face ce centre d’accueil pour enfants en situation de vulnérabilité. Cette démarche intervient à la suite d’une demande formelle adressée à la ministre de l’Égalité des genres et du Bien-être de la famille, Arianne Navarre-Marie, lors des travaux parlementaires du 2 décembre dernier.

Stéphanie Anquetil explique avoir voulu voir l’état du centre, rencontrer le personnel encadrant et comprendre les enjeux quotidiens de fonctionnement. À l’issue de cette visite elle a réaffirmé sa volonté de travailler en concertation avec les autorités afin de dégager des solutions durables dans l’intérêt des enfants et du personnel.

« Nous sommes conscients qu’il y a des problèmes dans les shelters, et dans celui-là en particulier. C’était une occasion pour les parlementaires de voir l’état du centre. On a noté quelques problèmes. L’idée derrière est de trouver des solutions ensemble et de faire passer l’intérêt des enfants avant tout, mais aussi celui du personnel », a-t-elle déclaré à la presse.

Après son passage au centre, Stéphanie Anquetil dit avoir contacté personnellement la ministre Arianne Navarre-Marie pour la remercier d’avoir autorisé cette visite – « contrairement à l’ancien régime qui avait refusé ma demande », a-t-elle souligné – mais aussi pour poser les bases d’une collaboration active. Selon elle, la question des responsabilités institutionnelles et du placement d’enfants présentant des troubles comportementaux sévères dans les shelters mérite une réflexion approfondie. 

Interrogée sur les propos de la ministre, qui avait évoqué un manquement potentiel de certains Probation Officers dans la prise en charge et le suivi des cas complexes, la Chief Whip a estimé qu’il faudrait peut-être envisager des ajustements législatifs. « Il faudra peut-être voir avec l’Attorney General pour apporter des amendements au cadre légal existant », a-t-elle avancé.

Le shelter Cap L’Espoir, anciennement connu sous le nom de L’Oiseau du Paradis, a été une nouvelle fois secoué par des tensions le jour de Noël. Le 25 décembre, plusieurs résidents ont défié les surveillants et tenté de prendre la fuite. L’annulation d’une sortie à la mer, initialement prévue dans la journée, pour des raisons d’encadrement et de sécurité, n’a fait qu’accentuer leur frustration. À cela s’ajoute la distribution des cadeaux de Noël, qui n’a pas été bien accueillie. 

Alors que certains espéraient recevoir des consoles de jeux, ils ont plutôt obtenu des cerfs-volants, des montres, des harmonicas, des vêtements, ou encore des ardoises digitales. Des cadeaux qui ont provoqué une vive déception chez plusieurs d’entre eux.