Sa famille et son travail étaient tout pour lui. Woodai Chandra Neetye, 69 ans, domicilié à Triolet, a connu un triste sort. Ce père de famille, exerçant comme électricien depuis de nombreuses années, a été agressé avec un morceau de bois sur la tête par Vishraj Bhunjun, 25 ans, le 22 octobre dernier. Le sexagénaire a rendu son dernier souffle à l’hôpital le 15 décembre, laissant sa famille dans une profonde tristesse.
Plus connu comme Shekar à la rue Mahatma Gandhi, où il habite à Triolet, Woodai Chandra Neetye était une personne très populaire. Ce père de trois enfants, deux filles et un fils, s’était toujours investi dans le bien-être de sa famille. « Kan li ti zenn, linn fer guruji, apre linn komans arranz bann radio, apre linn komans fer elektrik », nous explique Aartee, sa benjamine.
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Sa réputation en tant qu’électricien, il l’a bâtie au fil des années. Grâce à ce métier, il a pu subvenir aux besoins de sa famille. Malgré ses 69 ans, il était encore un travailleur acharné et dévoué. L’âge de la retraite n’avait pas encore sonné pour lui. « Très actif à son âge, il était sollicité de tout part, notamment des hôtels et des sites de construction. Il était respecté dans sa profession », nous relate Aartee.
Shekar était aussi très aimé par sa famille. « Mon père était une personne très attentionnée. Mon frère est parti à l’étranger, alors ma sœur et moi sommes restées ici », ajoute cette dernière. Cela fait cinq ans depuis que Shekar a perdu son épouse, emportée par une maladie. « Maman avait des soucis de santé. Li ti ena malad leker », se souvient avec peine la quadragénaire.
Après la mort de la matriarche, c’est sa cadette qui a pris les rênes de la boutique que la famille possède dans le village à Triolet. Pour sa part, Shekar continuait à travailler. À ses heures libres, il donnait un coup de main dans le commerce. ll parlait beaucoup avec ses enfants. C’est ainsi que sa cadette lui avait expliqué qu’un jeune de la localité ne cessait de l’importuner. « Garson la res dan landrwa, nou konn li depi zanfan. Linn al tom dan ladrog. Kan li pase, li menase mo ser, li zoure », nous relate Aartee.
Pour Shekar, il était hors de question de laisser ce jeune homme agir de la sorte avec sa fille. C’est ainsi que le 22 octobre, ses deux nièces, sa cadette et lui-même sont partis devant la porte du jeune homme en question. « Mo papa inn ale, zis pou koz avek li. Fer li konpran arete », poursuit la benjamine de la victime. Malheureusement, les choses ne sont pas bien passées. La situation a dégénéré, car le jeune homme s’est saisi d’un morceau de bois et a assené un violent coup sur la tête de la victime. « Lin batt mo papa lor so latet ek dibwa. Mo ser, mo tifi ek mo nyes finn rod defann, zot ousi finn gagn bate » explique Aartee.
En rentrant à la maison ce jour-là, « mo papa pa finn al ni rod lapolis ni lopital », précise-t-elle. Mais par la suite, il a commencé à avoir des maux de tête. Ne pouvant plus supporter les douleurs, il a été conduit dans une clinique par ses proches. « wNous l’avons emmené dans une clinique où il a fait un scan. Il avait déjà eu des cailloux de sang à la tête », fait ressortir Aartee. Le 6 décembre, il a été admis à l’hôpital SSRN à Pamplemousses. Shekar a rendu l’âme aux petites heures du mercredi 15 décembre. C’est alors que la police a été informée de cette agression.
Les enquêteurs ont procédé à l’arrestation de Vishraj Bhunjun. Remis aux limiers de la Major Crime Investigation Team, le suspect a comparu en cour de Pamplemousses pour meurtre.
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