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Sheila frappée par son mari pour avoir refusé un rapport sexuel

Sheila, qui a des bleus dans le cou, dit que son mari l’a frappée avec un casque intégral.

Sheila, 37 ans, a entamé des démarches pour obtenir une mesure d’éloignement contre son époux dont elle est séparée depuis trois mois. Elle l’accuse de l’avoir agressée le jour de Noël pour avoir refusé d’avoir un rapport sexuel avec lui. Elle précise qu’il a essayé de l’étrangler. Traumatisée, elle raconte son histoire et le calvaire qu’elle a vécu des années durant. 

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Quand elle l’a quitté il y a trois mois, Sheila* pensait que son mari David* ne pourrait plus lui faire de mal. Mais elle ne pouvait pas se tromper plus lourdement. Le jour de Noël, alors que l’heure aurait dû être aux réjouissances, il l’a rouée de coups à l’aide d’un casque intégral. Pourquoi ? Parce qu’elle a refusé d’avoir un rapport sexuel avec lui. Cette femme de 37 ans a accepté, sous le couvert de l’anonymat, de raconter son histoire. 

Cela fait plus de 20 ans qu’elle est mariée à David. De leur union sont nés sept enfants. « La plus âgée a 22 ans et le plus jeune deux ans », confie-t-elle d’emblée. Au commencement de leur relation, tout allait bien. Mais après quelque temps, elle a fini par voir le vrai visage de son époux. « Il est de nature violente. Il peut frapper pour n’importe quelle raison », déplore-t-elle. 

Elle précise que si elle a supporté les coups et cette violence des années durant, c’est pour ses enfants. Avec les années qui passent, la situation ne s’est guère améliorée. Bien au contraire, elle s’est envenimée. « Il a fini par sombrer dans la drogue », ajoute la trentenaire. Cela a été le début de la fin. 

Lasse de cette souffrance, Sheila, qui vivait avec lui à Albion, a fini par sauter le pas il y a trois mois. Elle l’a quitté pour aller s’installer à Petite-Rivière. « Mo ti nepli kapav ar so bann manier », lâche-t-elle. Le 25 décembre, elle a reçu un appel de lui. « Linn dir mwa vinn get li Albion parski linn pran kikchoz pou bann zanfan. Linn dir mwa amenn zot », raconte-t-elle. Elle s’y est rendue. 

Profitant du fait que les enfants étaient dehors, David a appelé Sheila, lui demandant de le rejoindre à l’intérieur. « Linn dir mwa rantre ek vinn dan lasam parski li ena pou koz bann zafer pou zanfan ek mwa. » Elle l’a cru. « Me kan monn rantre, linn pous mwa lor lili. Linn rod fors mwa gagn relasion avek li. Monn refize », se remémore-t-elle. 

Fou de rage, David a commencé à la rouer de coups. « Il a pris un casque intégral pour me frapper plusieurs fois. Je me débattais comme je pouvais. Puis il a essayé de m’étrangler. Il s’est agrippé à moi de toutes ses forces. Je ne pouvais pas sortir du lit », poursuit-elle. 

Impuissante, elle a fini par hurler, ce qui a aussitôt alerté sa fille de 22 ans. « Elle m’a entendue. Elle s’est empressée de venir dans la chambre. Elle s’est ruée sur lui et a tout fait pour qu’il me lâche », relate la mère de famille. David a pris la poudre d’escampette. 

Ressentant des douleurs sur tout le corps et dans le cou, Sheila s’est rendue à l’hôpital pour y recevoir des soins. Elle a entamé des démarches pour obtenir une mesure d’éloignement contre lui. « J’ai rendez-vous pour me procurer une Protection Order », conclut la mère de famille qui espère ne plus revivre cette situation traumatisante à la fois pour elle et pour ses enfants. 

* Prénoms modifiés

 

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