People

Sharon Latour : une businesswoman mauricienne en Australie

Publicité

Être une femme d’affaires connue est le rêve de nombreux jeunes qui s’installent en Australie. Sharon Latour a réalisé ce vœu. À 30 ans, elle collectionne les récompenses et a récemment fait partie de l’exposition Faces of Australia. Rencontre.

Avec un sourire, elle arbore fièrement un t-shirt sur lequel est inscrit Mauritius. Sharon Latour a fait la fierté des Mauriciens en participant en tant qu’entrepreneur mauricien au projet Faces of Australia de TransferWise, la plate-forme monétaire mondiale.

À 30 ans, la directrice de l’agence Marketing Bee à Sydney a su saisir les occasions qui se sont présentées à elle au fil de son parcours professionnel. Ambitieuse et surtout fonceuse, elle raconte s’être envolée pour l’Australie pour des études tertiaires.

Elle s’est affichée avec un t-shirt sur lequel était inscrit Mauritius pour la séance photo de Faces of Australia.
Elle s’est affichée avec un t-shirt sur lequel était inscrit Mauritius pour la séance photo de Faces of Australia.

« Le choix de l’Australie fut aussi par amour. Mon copain à l’époque ayant la nationalité australienne. J’y suis allée en vacances et j’ai beaucoup aimé. »
Après son premier diplôme en para juriste et administration des affaires, elle choisit de poursuivre ses études. « Depuis j’y suis restée. » Elle enchaîne alors de nombreux petits boulots durant ses études et finit par décrocher un poste en tant que National Account Manager sous GM Holden après ses études.

« Après neuf mois, j’ai pris conscience qu’il y avait une bulle “internet/social media” qui se pointait sur le marché. » Sharon décide alors de quitter son poste et de lancer sa propre petite boîte, malgré le peu de ressources et de moyens. C’est ainsi que sa boîte Marketing Bee voit le jour. « J’ai fait mes débuts en tant que consultante en communication. Je gère maintenant une bonne petite équipe et des clients internationaux dont Canal+ ».

Comme n’importe quel migrant s’installant dans un pays étranger, les choses n’ont pas toujours été simples pour elle. « Manque de financement, manque de soutien, absence de réseau, j’ai commencé au bas de l’échelle. Mais l’Australie est un pays où on peut avoir du succès si on bosse dur. Les Mauriciens étant bilingues ont beaucoup de chance à l’étranger. »

S’adapter au climat de Melbourne a été très dur pour la jeune professionnelle. Maurice lui manquait énormément. « Le côté émotionnel pèse aussi. Sans les amis et la famille, tout est différent. »

Sharon Latour a reçu en 2013 un award pour le Top 25 under 25 start-ups in Australia et l’année dernière un autre pour le Top 30 under 30 founders in Australia.
Sharon Latour a reçu en 2013 un award pour le Top 25 under 25 start-ups in Australia et l’année dernière un autre pour le Top 30 under 30 founders in Australia.

Au fil de l’évolution de sa carrière, Sharon Latour se forge une réputation et voit son travail être reconnu. « En 2013, j’ai reçu un premier award en tant que Top 25 under 25 start-ups in Australia et puis le second l’année dernière : Top 30 under 30 founders in Australia. »

Active sur la toile et proche de sa clientèle, elle jongle à la perfection avec ses responsabilités. Elle n’a pas été à sa surprise lorsqu’elle a été choisie pour représenter les migrants mauriciens dans le projet Faces of Australia. Un projet de TransferWise, la plate-forme monétaire mondiale.

« Ils ont voulu pour cette édition se focaliser sur les migrants avec des histoires remarquables et je suis fière d’avoir été choisie. Ce fut pour moi une belle expérience et un véritable honneur. Je suis d’ailleurs allée à la séance photo avec un t-shirt Mauritius. Cela a bien fait sourire mes followers mauriciens. »
Aujourd’hui, la jeune femme ambitionne de profiter de l’Australie, de voyager et de faire grandir Marketing Bee. J’ai aussi lancé une autre boîte « On the cards ». « Il faudra me suivre sur les réseaux sociaux pour en savoir plus », lance-t-elle avec le sourire.

Toutes les occasions sont bonnes pour faire parler de son entreprise et de son pays. En attendant, elle dit prendre « the best of both worlds », entre l’Australie et Maurice son cœur balance.

« J’aime Maurice, c’est mon chez-moi, c’est mon pays, j’y retourne souvent, d’ailleurs j’étais à Maurice en mai. Cependant pour des raisons professionnelles et personnelles j’ai choisi de m’établir en Australie. »

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !