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Sharfaa Muthy: la passion de l’engagement dans le sang

Sharfaa Muthy
À 18 ans, elle rêve de changer le monde et est convaincue qu’elle peut le faire. Sharfaa Muthy a de qui tenir, car bon sang ne saurait mentir. La benjamine de Salim Muthy, travailleur social connu, explique que dès son plus jeune âge, elle a vu son père donner de son temps en faveur d’un idéal et se dit « fière de lui ». Le dimanche premier mai, elle était de ceux qui avaient pris la parole au jardin de la Compagnie lors d’un rassemblement, organisé par son père. Sharfaa Muthy avait eu un léger retard,  car elle avait participé le même jour à un forum d’universitaires à Quatre-Bornes sur le thème « le rôle des jeunes dans la politique ». Sharfaa Muthy se dit être une jeune de sa génération, engagée et impliquée. D’ailleurs, ses «role models» sont sa mère, Saira Muthy et la présidente de la République, Ameenah Gurib-Fakim. « Je suis impressionnée par ma mère. Elle travaille tellement dur et tout ce qu’elle fait, elle le fait avec sincérité et dévouement. Tout comme je suis inspirée par la présidente de la République. Sa modestie et son professionnalisme sont reconnus de tous », nous confie l’ex-Head Girl de la la State Secondary School de Pailles. Mais qu’est-ce qui fait qu’à 18 ans, elle s’engage aussi passionnément alors qu’il lui reste encore à décrocher un diplôme ? « On me dit fougueuse. Mais moi, je me vois comme une jeune qui ne baisse pas les bras », répond-elle d’emblée. Sa croisade du moment, travailler pour amener un idéal politique pour attirer davantage de jeunes dans ce domaine. « Oui, j’aime la politique et je voudrais en faire. Mais pas question de m’engager avec la génération politicienne actuelle ! » lance celle qui suit des cours de droit auprès de la University of London. Pour Sharfaa Muthy, s’engager en politique pour certains rime avec mendier pour un maroquin ministériel. « C’est pourquoi je pense qu’il est temps d’amener les jeunes à rendre possible une révolution politique. Nous avons une belle arme : l’éducation. Et c’est à nous de savoir l’utiliser pour servir et non pour détruire le pays », martèle celle qui est actuellement attachée à l’étude de l’avoué Kaviraj Bokhoree pour un stage.
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