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Shanti Teepoo, 72 ans : «Mo pale fini mo lavi dan kouvan»

Shanti Teepoo a la santé fragile. Il ne reste plus rien de la maison.

Le temps s’est arrêté pour Shanti Teepoo, à route jardin, Beau-Vallon. Le jeudi 2 mars, cette veuve de 72 ans a tout perdu dans l’incendie de sa maison. Ce sont 20 ans de souvenirs qui sont partis en fumée, regrette-t-elle. Aujourd’hui, elle n’a nulle part où aller.

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Shanti Teepoo est anéantie. Cette veuve de 72 ans a tout perdu dans l’incendie de sa maison sise à route jardin, Beau-Vallon, le mardi 2 mars. « Tout a brûlé, il ne reste que des cendres et des amas de ferraille carbonisée », dit-elle tristement. Elle se retrouve désormais sans toit.

Le jour du sinistre, la septuagénaire explique qu’elle vaquait à ses occupations comme d’habitude. Ses deux fils s’étaient rendus au travail. « J’étais seule chez moi quand ma voisine est venue me voir et m’a proposé de venir chez elle pour me reposer », raconte-t-elle.

Mala Devi Ramchurn, 62 ans, sa voisine, l’a aidée à se déplacer dans l’arrière-cour et l’a fait s’asseoir dans une pièce de sa maison. « Je suis sortie pour mettre des vêtements à sécher quand j’ai senti une odeur de brûlé dans l’air », dit la sexagénaire. C’est alors qu’elle constate que la maison de Shanti Teepoo est la proie des flammes. « Nous avons tout de suite appelé les pompiers. Les flammes étaient si intenses que même l’aide des voisins n’a pas suffi à les maîtriser », relate-t-elle.

Une fois sur place, les pompiers se sont immédiatement mis à l’œuvre. Ils finissent par venir à bout des flammes. Mais une fois la fumée dissipée, c’est une scène de désolation qui se dévoile à Shanti Teepoo. Le feu avait dévasté deux maisons, dont celle de la septuagénaire réduite en cendres. 
Shanti Teepoo vit à cet endroit depuis plus d’une vingtaine d’années. Elle louait cette maison à Rs 2 500 par mois. « Je ne sais pas où aller. Heureusement que je peux compter sur ma voisine et sur un autre voisin. Ils ont accepté de m’héberger temporairement. Mais combien de temps vais-je rester sans toit ? » se demande la retraitée. 

« Mo pale fini mo lavi dan kouvan », ajoute-t-elle. « Mo pale al enn lot plas. Sinon mo pou mor ek sagrin », murmure Shanti Teepoo. Très attachée à la vie qu’elle menait, elle affirme qu’elle ne pourra pas s’adapter à la vie dans une maison de retraite. 

« J’ai eu l’habitude de vivre seule. Je ne pourrais pas commencer une nouvelle vie parmi des inconnus. »  

Mala Devi exprime sa compassion pour Shanti Teepoo. « Cette situation est une catastrophe pour elle. Elle devra tout recommencer à zéro. Elle vivait dans la précarité et maintenant elle doit reconstruire une maison. Ce n’est pas facile. » 

« Elle est comme une mère pour moi et je m’occupe d’elle au quotidien. Je l’aide à prendre son bain, car elle n’a personne à part ses fils. » Mala Devi est heureuse de pouvoir aider Shanti Teepoo autant qu’elle le peut. « Si elle n’était pas venue chez moi, il y aurait eu un terrible drame. Elle aurait pu mourir », estime-t-elle.

Après avoir mis de l’ordre dans la maison, la retraitée et ses proches ont entrepris des démarches auprès de la Sécurité sociale de la région. Ils ont obtenu une aide de Rs 16 000. Le hic, c’est qu’ils n’ont plus rien. « Nous ne comprenons pas comment la Sécurité sociale est parvenue à cette évaluation. D’autres personnes ont obtenu Rs 48 000. Il ne leur reste même pas un mur », fait observer la voisine. 

Avec cette somme, il sera difficile à Shanti Teepoo de faire construire une maison, même si elle n’est faite que de tôle. De plus, la pension de vieillesse de la septuagénaire est la principale source de revenus de cette famille, car ses fils ne sont pas employés. « Nous espérons que la Sécurité sociale effectuera une nouvelle évaluation pour réexaminer la somme », dit Mala Mala Devi.

Les personnes qui souhaitent venir en aide à la retraitée peuvent contacter Antoine ou Mala Devi sur le 5818 5623 et le 5734 2273.

NEF et Fonds de solidarité nationale

La rédaction a sollicité Clifford Vellien de la National Empowerment Foundation (NEF). Il s’avère que Shanti Teepoo n’est pas éligible à une aide. Elle n’est pas propriétaire du terrain sur lequel se trouvait la maison. 

« Même si le propriétaire des lieux a donné son accord pour la reconstruction de la maison, il est indispensable que la personne soit propriétaire des lieux. » Selon les critères, lorsqu’une personne perd sa maison et qu’une reconstruction ou une rénovation est nécessaire, le bénéficiaire paiera seulement 33 % des travaux. 

Une famille cherche une maison en location

Jacqueline Aristide, 64 ans, et trois autres adultes ont eux aussi tout perdu dans l’ incendie. Ce jour-là, la retraitée était à l’hôpital. « C’est mon petit-enfant qui m’a appelée pour m’informer que la maison était en feu. Et le temps que je sorte de Rose-Belle pour aller à Beau-Vallon, toute la maison avait pris feu », explique-t-elle. 

Tous ses meubles sont partis en fumée ainsi que ses effets personnels. La retraitée loue temporairement une maison. Cependant, des soucis financiers risquent de faire surface. « Je loue une maison à Rs 8 000 par mois. Ce n’est pas évident car je dépense presque l’intégralité de ma pension pour payer la location. Nous cherchons une autre maison à louer en attendant que les réparations soient complétées. » Si un propriétaire veut louer sa maison à la retraitée, il peut la contacter sur le 5494 4016.

 

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