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Shamshir Mukoon : «Pas de baisse des tarifs d’électricité»

Shamshir Mukoon Shamshir Mukoon, directeur par intérim du CEB.

Les économies engrangées par le Central Electricity Board (CEB) avec la baisse des prix des produits pétroliers serviront à financer des projets dans un avenir proche, parmi un en lien avec le Metro Express, affirme Shamsheer Makoon, directeur par intérim du CEB. C’était lors de l’émission Au Cœur de l’info, animée par Nawaz Noorbux et Jugdish Joyaul, le samedi 26 janvier. 

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Une baisse du tarif de l’électricité. C’est la nouvelle réclamation de la Plateforme pou baisse prix l’essence ek diesel. Son porte-parole, Jayen Chellum, qui intervenait dans l’émission Au Cœur de l’Info, justifie cette requête par le fait que depuis quelques années, le prix du baril du diesel est en baisse sur le marché mondial.

« Depuis 2014, le prix du baril du diesel tourne autour des 120 dollars. À Maurice, nous utilisons 40 % de ce produit pour la production d’électricité. Quand nous étudions le prix du baril sur le marché mondial, nous constatons qu’il a baissé par au moins 50 %. Cette baisse conséquente du coût du produit pétrolier aurait dû avoir un impact sur le coût de l’électricité à Maurice », a-t-il indiqué.

«Rien de concret»

Pour Jayen Chellum, si le CEB avance que cet argent est utilisé pour investir dans des projets, « rien de concret n’a été complété jusqu’ici ». « En 2015, le CEB avait créé une nouvelle grille tarifaire. Ainsi, la note d’électricité de certains consommateurs avait connu une baisse si leur consommation ne dépassait pas un seuil indiqué. Ce qui est bien pour ceux au bas de l’échelle, mais cela ne concerne pas l’ensemble des consommateurs. Le CEB n’hésite pas à augmenter le prix quand il le faut, mais là, il aurait pu le baisser », a-t-il expliqué.

Le porte-parole de la Plateforme pou baisse prix l’essence ek diesel concède que d’autres facteurs entrent en jeu dans le calcul du coût de production, mais il y a, selon lui, des moyens de baisser les tarifs.

De son côté, le directeur par intérim du CEB, Shamshir Mukoon, a soutenu que grâce à la baisse des prix des produits pétroliers sur le marché mondial l’organisme dispose d’une réserve de Rs 4 milliards. Cette somme sera utilisée pour différents projets, dont un en lien avec le Metro Express.

Il a précisé qu’il n’est pas question de baisser le tarif de l’électricité. Du moins pas pour le moment.  « C’est vrai qu’il y a eu une baisse dans le coût du pétrole, mais nous avons des projets importants qui sont en chantier. Que ce soit au niveau de la production de l’électricité, avec la construction de centrales, que du réseau que nous devons améliorer. Cela devrait nous coûter 5 à 10 milliards de roupies durant les années à venir. Si nous donnons l’argent que nous avons mis de côté aux consommateurs, nous serons obligés de nous endetter pour financer nos projets », a-t-il expliqué.

Shamshir Mukoon a ajouté qu’il ne faut pas oublier que la dernière augmentation du tarif date de 2010. « Entre-temps, il y a eu une baisse de tarif d’au moins 30 % pour ceux au bas de l’échelle. Si les produits pétroliers continuent de baisser ou restent au prix actuel pendant assez longtemps, et que nous réussissons à investir dans nos projets, nous pourrons alors  envisager une baisse des tarifs. Mais pas pour le moment », a-t-il souligné.

Autre thème abordé dans l’émission Au Cœur de l’info :  la réglementation entourant le recrutement et les conditions de travail des Bangladais.  Bientôt, le recrutement de ces travailleurs se fera à travers un accord qui sera conclu entre les deux gouvernements. Cette procédure vise à « en finir avec les recruteurs qui prennent de fortes sommes d’argent aux étrangers souhaitant travailler à Maurice ». « Des discussions sont toujours en cours », a souligné Leevy Frivet, responsable de communication au ministère du Travail.

 

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