Shamima Patel Teeluck… ou le combat d’une vie

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"5337","attributes":{"class":"media-image wp-image-10267","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"300","height":"389","alt":"Shamima Patel Teeluck"}}]] Shamima Patel Teeluck et son époux, peu après sa chimiothérapie.

</div> Pour les mêmes raisons, elle s’embarque dans une aventure humaine en lançant Breast Cancer Care en 2014, association qui épaule les femmes souffrant du cancer du sein. Tout commence en 2010, lorsqu’elle décèle une grosseur à son sein gauche. Voyant qu’elle grossit à vue d’œil, elle se rend chez son médecin trois mois après. Une série de tests plus tard, le couperet tombe. « Quand mon médecin m’a annoncé la nouvelle, j’ai décidé de procéder à l’ablation tout de suite. J’ai ensuite subi six séances de chimiothérapie et enchaîné 40 séances de radiothérapie », relate-t-elle. Deux ans plus tard, elle subira une hystérectomie, car le risque qu’elle ne développe un cancer de l’utérus était élevé. Si elle est sortie victorieuse de ce combat, les traitements laisseront de lourdes séquelles physiques et psychologiques. « Quand je me regardais dans le miroir, c’était catastrophique. Je n’avais pas de sein gauche, plus de cheveux et de sourcil... Ma féminité en a pris un coup », se remémore Shamima. Incapable de faire le deuil de son sein, elle opte pour la reconstruction mammaire en 2013. Depuis, elle se sent mieux dans sa peau. De nature coquette, elle ajoutera qu’elle se sent plus féminine que jamais grâce à ce nouveau corps. « Avant mon traitement, j’avais acheté tout plein de chapeaux, de bandanas et de perruques. Même si être féminine dans une pareille situation peut s’avérer compliqué, je n’ai jamais baissé les bras, pour moi-même et non à cause du regard des autres », tient à souligner notre interlocutrice.

Une marraine d’exception

Avant de lancer Breast Cancer Care, Shamima Parel Teeluck a mené une carrière dans la gestion et le marketing pendant une dizaine d’années. Durant sa rémission, elle décide de s’engager dans le social en créant cette association. Toutefois, depuis l’an dernier, elle a abandonné son emploi pour se concentrer sur cette nouvelle mission. À l’heure actuelle, l’association se porte pour le mieux. Depuis le mois d’août, la présidente de la République Ameenah Gurib-Fakim s’est portée volontaire pour devenir la marraine de l’association. En outre, le centre de Breast Cancer Care qui se trouve à Vacoas, ouvrira une antenne à Rodrigues. Ce projet, rendu possible grâce au Rotary d’Ebène et financé par l’Union européenne, sera mis en œuvre par Breast Cancer Care et le Decentralised Cooperation Programme du ministère de la Santé. L’ouverture est prévue pour la première semaine de janvier 2016. De plus, Shamima indique qu’elle a des idées plein la tête. D’autres projets innovants seront mis sur pied durant les mois à venir. Mais pour le moment, elle n’en pipera mot… [row custom_class=""][/row]