Shamima Dauhoo: au boulot et aux fourneaux

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"19969","attributes":{"class":"media-image wp-image-34080 ","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"724","height":"407","alt":"260616-Shamima Dauhoo"}}]] La femme d’affaires s’est bâti un empire en six ans.

</div> « Avec mon mari, nous formons un tandem. Nous avons bâti une complicité inébranlable au sein de notre couple et de notre entreprise. Nous fonctionnons à l’instinct, mais nous travaillons dur. J’ai aussi dû faire de nombreux sacrifices que je regrette aussi, notamment avec mon fils, que je voyais à peine. » Elle raconte que tout faire de A à Z impliquait à l’époque de devoir emmener son fils partout, même dans les voyages d’affaires et les réunions interminables. « Je me suis ainsi retrouvée à devoir le laver dans un ravin, lors d’un de nos voyages à Rodrigues ». À la naissance de sa fille Shafeea, Shamima décide d’être plus présente pour ses enfants. [blockquote]« Il y a deux ans, j’ai choisi de travailler à temps partiel et d’être maman à plein temps  ».[/blockquote] Et le rôle de mère pour Shamima commence aux fourneaux. Chaque matin, elle enfile son tablier et se fait un devoir de préparer de bons petits plats pour la famille. « Je suis le genre de femme qui peut se réveiller et cuisiner un gâteau au citron ou des feuilletés », affirme-t-elle. C’est une facette de la businesswoman que très peu de gens connaissent, car au travail, c’est une tout autre personne. « Je me dois de donner cette image stricte et guindée, car je ne peux pas être trop amicale si je veux instaurer une discipline et ne pas me laisser marcher sur les pieds. Ce sont les expériences passées qui m’ont rendue ainsi », explique la femme d’affaires. En contraste, elle est aussi une directrice aux petits soins avec ses employés. « Je hausse le ton et je leur crie dessus, mais la minute d’après, je vais pleurer dans mon bureau. C’est une facette de moi qu’ils ne verront pas », dit-elle. Sa sensibilité ressort dans d’autres circonstances. « Pas plus tard que quelques semaines de cela, j’ai apporté un grand plat de spaghetti bolognaise pour mes employés, car ils travaillaient jusqu’à tard ». Grâce à ses horaires flexibles, la chef d’entreprise accorde désormais plus de temps à ses enfants et s’offre des moments de détente et d’évasion en famille. « Je me suis découvert une addiction pour la gym. Je me suis tellement privée auparavant. J’ai perdu 36 kg, puis 24 kg. Maintenant, j’ai un coach personnel qui m’a remise sur les rails. J’ai perdu dix kilos en trois mois et je compte en perdre cinq de plus ». La femme coquette compte plus d’une centaine de paires de chaussures. « C’est mon péché mignon ! » avoue-t-elle. Elle aime les soins pour le corps, la manucure et le shopping. « Mon mari aime danser et il m’a transmis sa passion. Mes enfants aussi se prennent au jeu très souvent et certains matins, on esquisse quelques pas de danse juste pour nous amuser. » « Comme nous travaillons très dur, nous nous permettons des moments d’évasion dans un hôtel ou des voyages. En 2015 par exemple, en un mois nous avons pris l’avion 13 fois. Les enfants nous suivent partout. » La vie lui a souri et pourtant, Shamima garde les pieds sur terre. « Comme d’autres femmes, je suis consciente de mes responsabilités et je suis restée la même personne malgré le succès. »