La présidente du Lions Club de Curepipe, Shalonee Gunness, est une travailleuse sociale très active. Cela fait plus de 20 ans qu’elle vient en aide à ceux qui sont dans la détresse. Rencontre.
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« Je veux donner et partager. Donner un bout de soi, sans rien demander en retour. »
À 45 ans, son parcours dans le social a été rempli de défis. Actuellement à la tête du Lions Club de Curepipe, Shalonee Gunness, tient son amour pour les autres de son père. « Je le suivais tout le temps. Tel un mentor, il m’a inculqué certaines valeurs qui me guident chaque jour. J’ai compris, grâce à lui, qu’il fallait retourner à la société ce que la société nous donnait ».
Issue d’une famille d’entrepreneurs, habitée par la passion du social dès l’adolescence, elle raconte en avoir fait depuis toujours. « Aider les gens et être au service de la communauté était pour moi comme une seconde nature ». Un ami, qui secondait son père dans ses actions, lui proposa d’intégrer la Jeune chambre économique de Port-Louis.
« Leur philosophie me convenait et j’ai tout de suite voulu continuer mes bonnes actions et aider à faire avancer les choses. C’était pour moi une ouverture vers l’international, l’occasion de faire des rencontres, du networking et de permettre un brassage de cultures », explique Shalonee.
Elle s’engage dans différentes commissions au sein de l’organisation. « Durant cette période, j’ai lancé un livret pour les jeunes entrepreneurs et j’ai découvert leur univers. Après quatre ans à la chambre de commerce, j’ai enchaîné avec plusieurs projets CSR à travers les entreprises. J’ai toujours su saisir les opportunités qui se présentaient », affirme-t-elle.
Malgré toute sa bonne volonté et son envie de venir en aide aux nécessiteux, Shalonee s’était éloignée du social, faute de temps. « Je ressentais un vide, mais je n’étais pas prête à m’engager à moitié, avec mon emploi du temps chargé », explique-t-elle.
Un événement allait survenir dans sa vie et lui a donné à réfléchir. « Mon père est tombé assez gravement malade et a dû subir une opération. C’est à ce moment que j’ai réalisé que j’avais perdu de vue mes priorités. Je devais donner un sens à ma vie, car je passais peu de temps avec ma famille », explique-t-elle.
Elle fait alors une pause professionnelle. « Cela m’a permis de faire le point. Je perdais l’essence de la vie et seul le social pouvait me remettre sur les rails », raconte-t-elle. C’est ainsi qu’elle se dévoue pleinement au Lions Club de Curepipe. « J’étais prête à relever le défi ». Plus réfléchie et plus posée, elle s’est sentie mieux pour ficeler les projets d’envergure. Ceux-ci avaient plus d’impact et répondaient aux besoins des nécessiteux.
« Les gens arrivent de moins en moins à faire face à la vie. D’où mon engagement auprès des entrepreneurs », fait-elle observer. Elle décide alors de mettre ses compétences professionnelles au service du développement social. En tant que présidente, elle choisit alors de consacrer son année à l’entrepreneuriat.
« Le Lions Club est une organisation connue et transparente », souligne-t-elle. Son objectif : être dans le social autrement. « Je veux donner et partager. Donner un bout de soi, sans rien demander en retour », fait-elle ressortir. « Mettre un sourire sur le visage de quelqu’un procure une joie inexplicable. »
Au-delà de l’aspect social, tout son être la dirigeait vers l’entrepreneuriat. « C’était bien plus que venir en aide aux autres. Je comprenais ce que ressentaient ces femmes entrepreneures, qui recherchaient un moyen de valoriser leurs produits. J’ai été touchée par la simplicité de ces gens dans leur démarche, leur envie d’avancer. »
Shalonee a lancé récemment Entrepren’Art, permettant aux femmes brodeuses d’exposer et de mettre en vente leurs produits. Une aventure humaine incroyable, selon elle. À travers le Lions Club de Curepipe, ces femmes reçoivent un encadrement professionnel dans le marketing et les finances. Elles apprennent à mettre en valeur leurs produits.
Les projets s’enchaînent et ne se ressemblent pas pour la présidente. En effet, plusieurs activités ont été mises sur pied durant son mandat, qui prend fin en juin 2017. « Le volet culturel me tient aussi à cœur. Nous avons organisé des ateliers de lecture sur Paul et Virginie avec une quarantaine d’enfants. Il y a eu des tests médicaux pour dépister les problèmes de vue, le diabète, les maladies cardiovasculaires et le cancer. Bien d’autres activités sont prévues sur la culture et l’entrepreneuriat. »
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