Shakeel Mohammed : «Ce qui se passe ailleurs devrait interpeller les politiciens mauriciens»

Un vent de changement dans les partis politiques sur le plan international qui devrait inspirer les politiciens à Maurice. C’est l’avis d’Eddy Boissezon, ministre de la Fonction publique et Shakeel Mohammed, député travailliste.

Maurice a besoin d’un système politique qui réponde aux attentes de la population à l’aube des 50 ans d’Indépendance. Ce sont les propos de  Shakeel Mohammed au micro de Ruzayna Beegun et de Terence O’Neill. Il était invité, en compagnie d’Eddy Boissezon, ministre de la Fonction publique, dans l’émission Le Grand Journal de Radio Plus, le mardi 25 avri .

Pour le chef de file du Parti travailliste (Ptr) à l’Assemblée nationale, le vent de changement qui a traversé le Canada, les États-Unis et la France témoignent du dégoût de l’électorat contre les partis traditionnels. Ce qui s’est passé dans ces pays devrait interpeller les politiciens mauriciens, a-t-il expliqué.

Alors que Shakeel Mohammed est optimiste quant aux changements intervenus au Ptr depuis les réflexions engagées en 2015, le ministre Eddy Boissezon, aussi secrétaire général du Muvman Liberater (ML), est d’avis que ce parti ne va jamais changer. Il considère que la création du ML par Ivan Collendavelloo, après avoir quitté le Mouvement militant mauricien (MMM), est une autre façon de fonctionner et de faire de la politique. « Le style de travailler d’Ivan Collendavelloo est un peu similaire à celui d’Emmanuel Macron », a-t-il affirmé.

Le leader du ML a été l’un des catalyseurs de l’Alliance Lepep et « c’est ce leader que le pays a eu pour donner l’élément de rupture des partis traditionnels », selon le ministre.

Eddy Boissezon a aussi expliqué qu’il avait quitté le MMM parce qu’il n’y avait aucun changement au sein de ce parti. D’où sa décision de suivre Ivan Collendavelloo. Il a lancé un défi à Shakeel Mohammed de faire comme lui et quitter son parti.

« Je vais arrêter la politique si je ne peux faire partie d’un groupe cohérent et d’une équipe qui vient changer la manière de faire la politique à 50 ans de l’anniversaire de l’Indépendance du pays », souligne l;e chef de file du Parti travailliste (Ptr) à l’Assemblée nationale.