Le chef de file du PTr à l’Assemblée nationale Shakeel Mohamed, en conférence de presse à la mi-journée mardi 15 décembre, « salue l’indépendance du système judiciaire à l’île Maurice ».
Arrêté lundi 23 novembre par le Central CID dans la nouvelle enquête sur la fusillade à la rue Gorah-Issac ayant fait trois morts le 26 octobre 1996, Shakeel Mohamed a bénéficié d’un non-lieu mardi matin 15 décembre devant le tribunal de Port-Louis.
« Je salue l’indépendance de notre système judiciaire à l’île Maurice. Sans quoi nous allions nous retrouver dans une situation de chaos. Je tiens à remercier les Mauriciens et Mauriciennes qui ont soutenu ma famille et moi dans ces moments difficiles.
« Il est vrai que je traîne cette histoire depuis 19 ans. Il y a eu des attaques contre ma personne. Et à chaque fois il y a eu des politiciens qui ont essayé de prendre avantage et de surfer sur cette vague artificielle.
« Je souhaitais que cette affaire vienne devant la justice. Et aujourd’hui la justice m’a blanchi. “Zordi la population bizin juger si bann menass publik ki mo finn gayne la, eski sa ankor enn fwa enn badinaz », affirme Shakeel Mohamed.
Shakeel Mohamed faisait l’objet de quatre accusations provisoires devant le tribunal de Port-Louis après son arrestation le 23 novembre : « conspiracy to commit murder », « procuring revolver used in the commission of murder », « possession of revolver carried off, abstracted and obtained by means of crime », « giving instructions to commit larceny of van whilst being armed with offensive weapon ».
La police avait indiqué qu’elle retenait des preuves indiquant que Shakeel Mohamed était impliqué dans l’affaire Gorah-Issac. Des preuves qui ont été communiquées dans une déposition le 9 novembre par Swaleha Joomun, veuve de Babal Joomun, l’une des trois victimes de la fusillade ; les deux autres étant Zulfikar Bheeky et Yousouf Mourad.
Le Central CID s’était basé aussi sur une déposition de Khadafi Oozer qui avait allégué que Shakeel Mohamed lui aurait donné, à l’époque, un sac contenant plusieurs armes à feu.
Après son arrestation le 23 novembre et une perquisition à son domicile, qui n’avait rien donné, Shakeel Mohamed avait été libéré contre une caution de Rs 100 000 et une reconnaissance de dette de Rs 1 million.
Mes Gavin Glover et Nadeem Hyderkhan, avocats de Shakeel Mohamed, avaient alors présenté une motion pour l’abandon des accusations provisoires contre leur client.
Devant le tribunal de Port-Louis mardi matin 15 décembre, le représentant du Directeur des poursuites publiques (DPP) n’ayant pas objecté à cette motion, la magistrate Shefali Ganoo a rayé les quatre accusations provisoires retenues contre Shakeel Mohamed le 23 novembre.
Compte-rendu Yaasin Pohrun et Ruzayna Beegun
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