Shakeel Mohamed : «Mon bilan est solide malgré mes années dans l’opposition»

Shakeel Mohamed, député sortant et candidat du Parti travailliste (PTr) dans la circonscription n° 3, revient sur ses priorités pour la campagne, son bilan en tant qu’élu, et répond aux accusations de ses adversaires.

Lors des dernières élections, les candidats du PTr et du Mouvement militant mauricien (MMM) ont été élus dans la circonscription n° 3. Pensez-vous que vous partez avec un avantage certain dans cette élection ?
Il est vrai que nous sommes dans une position confortable, mais ce serait arrogant de prétendre que la victoire est assurée. Une élection est un exercice démocratique, et notre devoir est de faire campagne avec le même sérieux que pour toute autre élection. C’est aussi une occasion pour nous de proposer de nouveaux projets et de prendre des engagements clairs envers la population.

Que pensez-vous de vos adversaires, en particulier du néophyte Dr Abdoolah Etwarooah, une personnalité bien connue de la circonscription ?
Le Dr Etwarooah est une personne de qualité, un excellent médecin. Cependant, je trouve regrettable qu’il ait choisi de rejoindre le mauvais camp. Nous n’allons pas nous livrer à des attaques personnelles ni à des coups bas. Au contraire, nous souhaitons bonne chance à tous les candidats, quelle que soit leur affiliation politique.

La candidature de Cehl Meeah, leader du FSM, dans la circonscription n° 3 pourrait-elle semer le trouble ?
Il était candidat en 2014 et en 2019. Lors des élections de 2019, bien que le Parti travailliste et le MMM étaient chacun de leur côté, ils ne sont pas parvenus à perturber notre campagne. Mais encore une fois, il est un adversaire et je lui souhaite bonne chance. Ce qui importe, c’est que l’électorat sorte gagnant.

Vos adversaires vous reprochent de n’avoir rien fait pour la circonscription durant ces quinze dernières années. Que répondez-vous ?
J’ai été élu pour la première fois en 2010 dans cette circonscription et j’ai été au gouvernement pendant seulement cinq ans, de 2010 à 2014. Dire que je n’ai rien fait en quinze ans, c’est ignorer la réalité. Mon bilan est solide : rénovation de plusieurs établissements scolaires, réhabilitation du stade Mamade Elahee, construction de logements NHDC dans plusieurs régions, création d’un jardin sur la route Militaire, et bien d’autres projets. Même dans l’opposition, j’ai toujours été présent pour ceux dans le besoin. De plus, à l’Assemblée nationale, je travaille non seulement pour la circonscription, mais pour tout le pays.

Dans la soirée de samedi, à Vallée-Pitot, Pravind Jugnauth a exhorté ses partisans à ne pas tomber dans le piège communautaire de ses adversaires qui l’accusent d’être antimusulman. Quelle est votre réponse ?
Sous le gouvernement MSM, je crois que la communauté musulmane a fait face à des discriminations. Elles étaient en termes d’opportunités d’emploi dans la fonction publique, de promotions et de construction de logements sociaux dans notre circonscription. Les marchands ambulants de la capitale ont été trompés. Et la politisation de l’organisation du Hadj ainsi que d’autres instances concernant la communauté musulmane n’a bénéficié qu’aux proches du pouvoir.