Shakeel Mohamed libéré sous caution à 19 h 30: «Mo pa pu blie»

La caisse était déjà fermée quand le député du Parti travailliste (PTr) a voulu régler ses deux cautions. Il devra se présenter à nouveau devant la Cour correctionnelle de Port-Louis ce mardi pour s’en acquitter. Entre-temps, il a été libéré sur parole. Shakeel Mohamed a été traduit devant la Cour correctionnelle de Port-Louis (2e division) lundi, où quatre charges provisoires ont été retenues contre lui. Il est accusé de « conspiracy to commit murder », « procuring revolver used in the commission of murder », « possession of revolver carried off, abstracted by means of a crime » et de « giving instructions to commit larceny of van whilst being armed with offensive weapon ».

Ce sont là des charges provisoires relatives à la fusillade survenue à la rue Gorah-Issac le 26 octobre 1996, à la veille des élections municipales. Trois activistes de l’alliance PTr-MMM (Babal Joomun, Zulfeekar Bheeky et Yousouf Moorad) avaient trouvé la mort. Les hommes de loi de Shakeel Mohamed, menés par le ‘Senior Counsel’ Gavin Glover, ont formulé une motion pour sa remise en liberté conditionnelle. Une motion qui a été débattue devant la magistrate Kumari Manjula Boojharut, siégeant à la Bail and Remand Court (BRC). L’assistant surintendant de police (ASP) Suryaduth Ruhomah, l’enquêteur principal dans cette affaire, a avancé deux raisons pour soutenir l’objection du Central Criminal Investigation Department (CCID) à la libération de Shakeel Mohamed : la crainte qu’il ne prenne la fuite et la possibilité qu’il tente d’influencer des témoins. L’ASP Suryaduth Ruhomah a ajouté que les charges provisoires dont fait l’objet Shakeel Mohamed sont de nature très sérieuse. Il a ajouté qu’un ancien membre du défunt Escadron de la mort, Khadafi Oozeer, avait fait des allégations contre Shakeel Mohamed. Khadafi Oozeer aurait notamment dit que le député du PTr lui avait remis des armes et des munitions qui auraient été utilisées dans la fusillade mortelle à la rue Gorah-Issac en 1996. L’ASP Suryaduth Ruhomah a toutefois précisé que Khadafi Oozeer s’est, par la suite, rétracté.

Confidences

Le policier a affirmé que l’affaire Gorah-Issac a été relancée, cette année, à la suite d’une déposition faite par Swaleha Joomun, la veuve de Babal Joomun. Celle-ci, qui vit désormais en Angleterre, a relaté les confidences que lui avait faites son mari quelques jours avant sa mort et qui impliqueraient Shakeel Mohamed. Quant aux allégations de Khadafi Oozeer à l’encontre de Shakeel Mohamed, l’ASP Suryaduth Ruhomah a déclaré qu’elles n’ont pas été mises par écrit vu que l’ancien membre du défunt Escadron de la mort s’est rétracté au cours de son interrogatoire par la police en novembre 2000. La magistrate Kumari Manjula Boojharut a rejeté l’objection de la police et a ordonné la libération de Shakeel Mohamed. Ce dernier devra payer deux cautions de Rs 100 000 et de Rs 20 000. Il devra aussi signer deux engagements de dette d’un million de roupies et de Rs 100 000. La poursuite était représentée par Me Jean-Michel Ah-Sen et Roshan Santokhee. Shakeel Mohamed était défendu par Me Gavin Glover, Me Ritesh Ramful, Me Yahia Nazroo et Me Rishi Bhoyroo. [[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"4819","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-7750","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1920","height":"1080","alt":"Shakeel Mohamed lib\u00e9r\u00e9 sous caution"}}]]

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Les quatre charges provisoires

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