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Shaïna, d’origine mauricienne, poignardée et brûlée vive à 15 ans : l'ex-petit ami définitivement condamné

Le parquet et l'ex-petit ami de Shaïna, condamné à 18 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de mineurs de l'Oise, au nord de Paris, pour l'assassinat de cette adolescente, n'ont pas fait appel de la condamnation, qui devient définitive, a annoncé mercredi le parquet.

"L'auteur de ce crime", condamné le 10 juin, "n'a pas interjeté appel", a affirmé le procureur de la République de Senlis, Loïc Abrial, dans un communiqué.

Après lecture "de la motivation de l'arrêt, au regard de la déclaration de culpabilité obtenue et de la peine prononcée proche du maximum légal encouru par un accusé mineur", le ministère public "n'a pas non plus interjeté appel", a-t-il ajouté. "La condamnation est donc définitive dès aujourd'hui."

M. Abrial avait demandé à l'audience la levée de l'excuse de minorité de l'accusé, âgé de 17 ans au moment des faits, permettant de porter la peine maximum de 20 à 30 ans de réclusion criminelle.

Il avait ainsi pu requérir une peine de 30 ans pour un crime selon lui "prémédité à chaque étape".

Mais le levée de l'excuse de minorité n'a pas été retenue par la cour.

Contactés par l'AFP, les avocats de la défense étaient injoignables.

"C'est véritablement fini maintenant. La vie de Shaïna ne vaut que 18 ans pour la justice qui est passée à côté de la véritable personnalité de l'assassin", avait twitté mardi soir le frère de Shaïna, Yasin, avant que le parquet n'annonce officiellement l'absence de nouveau procès.

"Pourquoi ? Pourquoi ?", avait réagi l'accusé, à l'énoncé du verdict, clamant à nouveau son innocence.

Le jeune homme a été condamné pour avoir attiré Shaïna, alors âgée de 15 ans, probablement enceinte de lui, dans un cabanon pour la poignarder puis la brûler vive en 2019 à Creil.

Ce dernier a pu être mu, selon les parties civiles, par la crainte de perdre l'amour de ses parents s'il rompait avec leurs exigences de perfection, sur fond d'interdit religieux autour de la sexualité.

L'adolescente avait déjà été victime deux ans plus tôt d'agressions sexuelles.

En France, selon les chiffres officiels, une femme meurt tous les trois jours de la violence de son conjoint ou ex-conjoint.

© Agence France-Presse

 

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