Âgée de 26 ans, Shahirah *(prénom modifié), domiciliant dans l’Est, a eu une enfance perturbée dès l’âge de trois mois. Cela, après que sa mère a été assassinée par son père. Après avoir mis fin à ses études en CPE, elle s’est mariée à l’âge de 21 ans. Étant naïve et timide, « je me suis fait avoir par un collègue de travail qui m’a violée et sodomisée », allègue-t-elle.
Cela fait presque deux mois depuis que Shahirah a été renvoyée de son poste comme agent de sécurité. Elle travaillait au sein d’un stade et a été impliquée dans une affaire extraconjugale, « qui a fini par un viol et une perte d’emploi », soutient-elle.
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La jeune femme raconte que c’était son premier boulot. « Mo pann konn lavi. Monn less mwa anbete par enn koleg », relate-t-elle, avec une voix tremblante, remplie de regrets. Elle revient sur le premier rapport sexuel qu’elle a eu avec ledit homme. « Il me ramenait du jus presque au quotidien. ‘Mo pa gagn drwa sa zi la mwa. Li ti pe amenn sa pou mwa, me enn zour kan monn bwar sa, monn santi mwa pa bien. Monn al dan twalet ek nou finn gagn relation », raconte la jeune femme timidement. Cependant, après cet épisode, Shahirah raconte qu’elle s’est sentie mal envers sa famille. « J’ai décidé de mettre fin à cette aventure et je lui ai dit qu’il fallait qu’on parle », poursuit-elle.
Elle a porte plainte a la police
Selon la jeune femme, ledit collègue lui a donné rendez-vous à Port-Louis le dimanche 8 mai. « On s’est rencontré à la gare Victoria. Il m’a dit qu’on allait se rendre dans un hôtel pour déjeuner. Je l’ai suivi. Il m’a emmenée dans un bâtiment sombre et nous sommes montés à l’étage. Ensuite, nous sommes entrés dans une chambre. C’est alors qu’il a abusé de moi. Il m’a violée et sodomisée », allègue-t-elle.
« Sur le chemin du retour, il me disait que personne n’allait me croire, car ‘premie fwa mo ti aksepte’ », poursuit-elle.
Toutefois, une fois à la maison, Shahirah a tout déballé à son époux. « Je ressentais des douleurs et je perdais du sang », explique-t-elle. Une plainte a alors été enregistrée à la police, dès le lendemain.
Moins d’une semaine après, Shahirah reçoit un appel de son responsable au travail. « Il m’annonce que j’ai été renvoyée. Aucune raison ne m’a été exposée, mais cela m’a brisée. J’étais un bébé lorsque ma mère a été assassinée par mon père »
Shahirah est une jeune femme timide, naïve et belle, mais dont le destin n’a pas été tendre envers elle. Trois mois après sa naissance, la mère de la jeune femme a été victime d’un assassinat. Celui qui a ôté la vie à sa mère biologique s’agit de nul autre que son père biologique.
Après le décès de sa mère et l’arrestation de son père, c’est la deuxième femme de son père qui l’a prise en charge ainsi que sa sœur ainée. « Deux semaines après avoir purgé sa peine, mon père m’a obligée d’abandonner l’école », raconte-t-elle.
Ses fiançailles interrompues à cause de l’assassinat de sa mère
Plus tard, Shahirah s’engage avec un homme, suite à une demande en mariage. Mais quelque temps après, ses fiançailles furent interrompues. « La famille du garçon a su que mon père avait assassiné ma mère et elle a mis fin à notre relation », raconte-t-elle.
Cependant, « deux semaines après, ma tante paternelle a fait parvenir une autre demande en mariage et j’ai été mariée. J’ai une fillette qui aura bientôt cinq ans », poursuit-elle. L’époux de Shahirah est âgé de 37 ans. Celui-ci travaillait comme aide-chauffeur, mais est lui aussi au chômage. « Nous vivons dans une petite chambre qui nous a été allouée par la famille de mon époux. Notre vie est loin d’être agréable. C’est le stress. Il y a des jours où nous n’avons rien à nous mettre sous la dent. « Ena fwa mo anvi al enn plas kriye for ek plore selma sa osi mo pena », lâche-t-elle, en pleurs.
• Si vous souhaitez aider Shahirah à avoir un emploi fixe pour son époux et elle, ou une maison en location, ne dépassant pas Rs 4 000 mensuellement, vous pouvez envoyer un courriel à najette@defimedia.info.
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