Shaheen Keenoo Janhangeer préside la Pharmaceutical Association of Mauritius (PAM) depuis début avril. Pharmacienne depuis une quinzaine d’années, elle plaide pour que l’octroi du permis pour ouvrir une pharmacie soit réservé aux pharmaciens qui méritent de meilleures conditions d’emploi.
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Quelles sont vos priorités en tant que nouvelle présidente de la PAM ?
Nous souhaitons rehausser l’image des pharmaciens et veiller à ce que le Continuous Professionnal Development se fasse dans les meilleures conditions afin que les pharmaciens disposent de suffisamment de points pour exercer. Nous œuvrerons pour qu’un plus grand nombre de pharmaciens rejoignent l’association. La PAM veut célébrer ses 40 ans d’existence de manière mémorable.
Entre-temps, les pharmacies et pharmaciens font face à divers problèmes. Que fera la PAM ?
Les conditions d’emploi des pharmaciens doivent être revues. Les jeunes pharmaciens ne sont pas bien traités par leurs employeurs. Nous travaillerons en collaboration avec le Pharmacy Council et le Pharmacy Board et l’Union des pharmaciens pour revoir les salaires, les horaires de travail, les différents congés, le paiement au National Pension Fund et au National Solidarity Fund et les congés de maternité.
Votre opinion sur l’octroi de permis aux non-pharmaciens ?
La licence pour opérer une pharmacie devrait revenir aux seuls pharmaciens. La Pharmacy Act est obsolète. Il est grand temps de la remettre à jour. Les médicaments génériques et de substitution doivent y être inclus. Une loi doit être votée concernant les responsabilités des non-pharmaciens propriétaires de pharmacie et des « dispensers ».
Régulièrement des médicaments sont en rupture de stock. Comment pallier ce problème ?
De nombreux médicaments ne sont pas disponibles. Trop de rupture de stock pour diverses raisons. Cela n’a rien à voir avec les revendeurs. Le problème vient des laboratoires et producteurs de médicaments. Il arrive, par manque de prévision, qu’une commande ne soit pas été placée à temps.
Qu’est-ce que la PAM a accompli durant ces 40 dernières années ?
Des activités ont été organisées. Des réunions ont eu lieu avec les responsables du ministère de la Santé sur diverses questions liées au bien-être de la profession pharmaceutique et du commerce, ainsi qu’une marge bénéficiaire dans les deux secteurs : commerce en gros et de détail.
La PAM s’est beaucoup concentrée sur la Continuing Medical Education (CME) et le Continuing Professional Development (CPD); l’enseignement universitaire offert aux étudiants en pharmacie; les connaissances et compétences nécessaires pour s’inscrire et exercer en tant que pharmaciens. Dans la pratique, avec l’incidence de nouvelles maladies et l’introduction de nouveaux médicaments, les pharmaciens sont confrontés à de nouveaux problèmes liés aux médicaments.
Il est nécessaire qu’ils réactualisent leurs connaissances et leurs compétences professionnelles. Des études ont démontré que les programmes de développement professionnel continu (CPD) constituent le meilleur moyen de mettre à jour connaissances et compétences professionnelles.
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