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Shahebzada Azaree : «J’ai connu Navind Kistnah en 2016»

Chargée d’enquêter sur le volet blanchiment de cette affaire d’envergure, l’Icac compte interroger Shahebzada Azaree. Cet homme de 44 ans est l’un des directeurs de l’enseigne Gloria Fast Food. Il nous révèle avoir rencontré Navind Kistnah en avril 2016 au casino.

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Quelles sont vos relations avec Navind Kistnah ?
C’est une amitié d’à peine 10 mois. Je l’ai rencontré pour la première fois en avril 2016, au casino. Ce jour-là, nous avions chacun remporté gros. Certaines personnes font croire que nous sommes des amis de longue date, mais ce n’est pas le cas. Après avoir fait connaissance lors de cette soirée, nous nous sommes rencontrés aux courses dans les loges au Champ-de-Mars. C’est notre passion pour les courses hippiques qui nous a rapprochés.

Saviez-vous qu’il s’occupait des transactions douanières ?
Oui. J’avais compris que c’était son travail. Mais que faisait-il exactement comme transaction au niveau de la douane ? Je n’en ai aucune idée. Je n’ai jamais retenu ses services. Que ce soit pour des transactions personnelles ou pour affaires. Je ne sais pas non plus dans quel genre d’importations il était impliqué.

Mais Navind Kistnah a bel et bien quitté le pays en votre compagnie en septembre l’année dernière ?
Oui. C’était dans le cadre d’un voyage avec les membres de ma famille. Vu qu’on se côtoyait à ce moment-là, Navind Kistnah a voulu faire partie du voyage. On a transité par Dubayy avant de nous rendre en Angleterre. C’est d’ailleurs l’unique fois où nous avons quitté le pays ensemble. Moi, j’ai l’habitude de voyager, surtout en Angleterre, où résident mes proches.

Avez-vous déjà eu des démêlés avec la justice pour des affaires de drogue ou encore êtes-vous proche de certains barons ?
Non. Ma famille est dans le domaine de la restauration rapide depuis longtemps. J’ai le contrôle des comptoirs Gloria de la rue Desforges et de la gare Victoria. Nos clients sont issus de tous bords : policiers, avocats ou encore hommes politiques. Je n’ai pas de détails sur tous mes clients.

On laisse entendre que vous êtes un ténor au Champ-de-Mars…
Je suis un passionné de courses et de chevaux. Toutefois, je ne suis pas propriétaire de chevaux. Je suis, par contre, membre de l’écurie Jean-Michel Henry.

Vous avez quand même parrainé une course l’année dernière ?
Oui. Je l’ai fait avec un ami et cela a coûté dans les Rs 50 000.

On entend parler d’un axe Kistnah-Azaree depuis que cette cargaison de drogue a atterri au port. Vos commentaires ?
J’ai d’abord été choqué en apprenant la nouvelle de cette saisie. Je l’ai été davantage en apprenant une éventuelle implication de Navind Kistnah dans cette affaire. D’autant que des informations circulent à l’effet que je suis connecté à ce réseau. Je n’ai rien à me reprocher. Je ne sais rien dans cette histoire.

Êtes-vous en contact avec Navind Kistnah ?
Absolument pas. Il faut souligner que je ne l’ai vu que quatre fois depuis le début de l’année 2017. J’étais en voyage à la mi-janvier et je suis retourné au pays en février. Il se faisait rare depuis un bon moment. Je ne suis pas en contact avec lui et je n’étais pas au courant non plus qu’il allait quitter le pays pour l’Afrique du Sud. Un pays avec lequel je n’ai aucun rapprochement.

L’Icac, paraît-il, a l’intention de vous demander des explications sur vos finances. Allez-vous coopérer ?
Évidemment. Je n’ai rien à cacher. Je me tiens à la disposition des autorités et j’ai l’intention de collaborer, si toutefois elles ont besoin de moi. En ce moment, il y a beaucoup de choses qui se disent sur ma famille et moi. J’espère que les autorités agiront en fonction des faits avérés.

 

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