Shahana Mamode, 27 ans, meurt sous la douche - Chauffe-eau à gaz : troisième décès en une semaine 

• L’autopsie a conclu à un empoisonnement au monoxyde de carbone 

Une autre tragédie liée à un chauffe-eau à gaz est survenue. Shahana Mamode, 27 ans, a été trouvée gisant sans vie sous la douche dans la soirée du samedi 27 juillet 2024. Cette habitante de Bois-Chéri a été victime d’un empoisonnement au monoxyde de carbone. C’est ce qu’a conclu l’autopsie. Au banc des accusés : un chauffe-eau à gaz. Il s’agit du troisième décès de cette nature enregistré en une semaine. 

La jeune femme vivait au domicile familial en compagnie de son époux, un vendeur de briani âgé de 29 ans. Il se trouvait sur son lieu de travail au moment du drame. L’amie de la défunte, qui était sur place, l’a alerté que cette dernière ne répondait pas à ses multiples appels, alors qu’elle était venue lui rendre visite. Elle a ajouté qu’elle entendait toutefois le bruit de l’eau coulant d’un robinet dans la salle de bains. L’époux a alors alerté ses proches. Sa mère et son frère se sont aussitôt rendus sur les lieux. Ils ont fait la découverte macabre. La victime gisait inconsciente sur le sol de la douche. Ils l’ont transportée à l’hôpital Dr Jawaharlal Nehru où les médecins n’ont pu que constater son décès. Une autopsie a été pratiquée et elle a conclu à un empoisonnement au monoxyde de carbone. 

La police de Grand-Bois s’est rendue sur place, en compagnie de la police scientifique. Elle a ouvert une enquête. D’emblée, les limiers privilégient la thèse d’une mort accidentelle. Les funérailles de la jeune femme ont eu lieu vers 14 heures le dimanche 28 juillet 2024 au cimetière Bigara. 

Même sort pour Riya Mungrah, 18 ans 

Ce décès vient s’ajouter aux deux autres enregistrés durant la semaine écoulée. Chewanee Mungrah, dite Riya, 18 ans, a connu le même sort. Le lundi 22 juillet, cette collégienne s’est rendue dans la salle de bains, située dans l’arrière-cour de la maison familiale à Rose-Belle. Constatant qu’elle mettait trop de temps à sortir, ses proches sont allés la voir pour lui demander si tout allait bien. 

Mais elle ne répondait pas. Ils ont enfoncé la porte. C’est alors qu’ils ont trouvé la jeune fille gisant inerte sur le sol. Des traces de brûlures ont été aperçues sur le chauffe-eau à gaz. Le décès de la collégienne a été attribué à un empoisonnement au monoxyde de carbone. 

Une ado de 17 ans succombe 

Une autre collégienne, celle-ci âgée de 17 ans, a succombé le 23 juillet 2024, après trois semaines à l’unité des soins intensifs de l’hôpital de Candos. L’autopsie a conclu qu’elle est décédée d’une septicémie. Elle aussi avait été trouvée gisant inconsciente dans la salle de bains. 

Le drame s’était produit à Congomah le 26 juin dernier. L’adolescente avait été découverte par son père. L’eau coulait encore quand il est entré dans la salle de bains. La collégienne avait été conduite à l’hôpital SSRN de Pamplemousses. 

Les proches avaient été informés qu’elle avait inhalé du gaz émanant du chauffe-eau. Elle avait par la suite été transférée à l’unité des soins intensifs de l’hôpital de Candos où elle a fini par rendre l’âme le 23 juillet. 

Un homme de 42 ans est mort dans les mêmes circonstances début juillet 

Début juillet, une autre famille avait été confrontée à la perte tragique d’un des siens à la suite d’un empoisonnement au monoxyde de carbone. Attar Ghoomun, un habitant de Gros-Bois de 42 ans, est décédé le 7 juillet 2024 alors qu’il prenait sa douche. C’est sa mère qui, le voyant tarder à sortir de la salle de bains, l’avait découvert en début de soirée. L’autopsie a conclu qu’il est mort asphyxié après avoir inhalé du monoxyde de carbone. « C’est le chauffe-eau à gaz qui l’a tué », avaient martelé ses proches.