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Sexe et chantage : il menace son ex-petite amie de publier leurs ébats sexuels sur le Net

« Je regrette amèrement... » Nisha* avoue avoir perdu sa tranquillité d’esprit depuis le début de cette année.

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Cette jeune femme de 23 ans, habitant la région nord, vit dans la crainte. Son ex-amoureux menace de publier des photos et des vidéos de leurs ébats sur le Net, allègue-t-elle. Et de peur qu’il ne mette ses paroles à exécution, la jeune femme a porté plainte au poste de police de Goodlands, jeudi.

Nisha a fait la connaissance de Preetum* (32 ans), un habitant de l’Est, en septembre dernier. Ils se sont rencontrés sur leur lieux de travail et sont tombés amoureux. Les deux tourtereaux ont eu des relations sexuelles à plusieurs reprises et lors de leurs ébats, ils se faisaient filmer et prenaient des photos.

Ce n’est que deux mois plus tard que Nisha apprend que l’amour de sa vie est déjà marié et père de famille. « Des rumeurs circulaient au sein de la compagnie à l’effet que Preetum est un homme marié. Pour en avoir le cœur net, je lui ai posé la question et il m’a révélé qu’il était marié et père d’un enfant. Depuis, son comportement a changé. Il m’a même agressée. En janvier, j’ai mis fin à cette liaison », raconte la jeune femme au Défi Plus.

Depuis le mois de février, Nisha déclare avoir reçu des menaces de son ex-petit ami. « Preetum m’a envoyé plusieurs messages. Il m’a également appelée et m’a menacée. Preetum pe dir mwa retourn ar li sinon li pou met nou bann eba lor internet avek mo bann fotos nu », explique Nisha dans sa déposition à la police.

Preetum réfute ces allégations. « Nisha et moi sortions ensemble. Elle savait que j’étais marié et père de famille. Il est vrai qu’on a filmé nos ébats et pris quelques clichés, mais je n’ai jamais menacé de les publier sur les réseaux sociaux. J’ignore tout des allégations qu’elle a faites », dit Preetum.

Preetum devrait être entendu par la police dans les jours à venir.

*Nisha et Preetum sont des prénoms fictifs

Ce que dit la loi sur sextorsion

Me Mooneapillay : «La personne peut encourir jusqu’à 10 ans de prison»

« L’article 226 du Code pénal prévoit une peine de prison de deux ans pour toute personne qui profère une menace avec un ordre ou une condition verbale. Cette peine peut être plus sévère si la menace est écrite et si elle est accompagnée de violence. La personne peut encourir jusqu’à 10 ans de prison. Menacer de dévoiler quelque chose de nature sexuelle peut être considéré comme un délit si cela est suivi d’une demande de rançon ».

Robin Bhundoo de la Cybercrime Unit : «Les mineures sont les plus touchées»

« Il y a plus d’une quarantaine de cas de sextorsion rapportés depuis le début de l’année. Les mineures sont les plus touchées. Il y a plusieurs cas par jour, mais certains parents préfèrent ne pas porter plainte. Ils pensent à leur réputation. Mais ils doivent dénoncer. Les adolescentes et même les adultes ne doivent pas non plus poster des photos indécentes. Le sexting ou la sextorsion sont des délits graves », explique l’inspecteur Robin Bhundoo.

 

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